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Sandrine Prioul / Crédits photo : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Angines, cystites, conjontivites... Face au manque de médecins, certains pharmaciens diagnostiquent eux-mêmes les patients. Une expérimentation inspirée de nos voisins suisses, menée depuis quelques années en Bretagne et qui pourrait s'étendre à l'Occitanie, la Corse ou encore le Centre-Val de Loire.

C'est un concept imité de nos voisins suisses pour pallier le manque de médecins : permettre aux pharmaciens - dans le respect d'un protocole ultra normé - de diagnostiquer et - au besoin - administrer un traitement pour des maladies telles que les angines, les cystites et les conjonctivites.

Une expérimentation concluante pour 74 pharmacies

 

L'expérimentation depuis quelques années en Bretagne a été concluante pour 74 officines. A partir de janvier, d'autres régions comme l'Occitanie, la Corse et le Centre-Val de Loire pourront aussi en bénéficier. Un dispositif cadré par l'assurance maladie et le ministère de la Santé pour permettre un accès aux soins dans ces zones sinistrées.         

 

"On dispose d'un arbre décisionnel"

900 habitants résident à Moncontour dans les Côtes-d’Armor. Un tel désert médical qu’à la pharmacie, Gilles Imbert a été formé et équipé d’outils pour s’occuper de patients. "En fonction des symptômes que vous allez m'apporter et des questionnaires que je vais faire, on dispose d'un arbre décisionnel qui va nous orienter sur une prise en charge au sein de la pharmacie, une orientation vers le médecin ou carrément une orientation vers les urgences", explique-t-il.

Six pathologies

Angine, cystite, conjonctivites… Le protocole encadré par l’assurance maladie et le ministère de la Santé permet à ces pharmaciens de gérer six pathologies. Et dans ce territoire où il y a moins d’un médecin pour 5.000 habitants c’est rassurant. "Le médecin devient de plus en plus compliqué à trouver dans nos campagnes", lance cette habitante.

"C'est un accès aux soins pour les patients car sur notre secteur, ça devient très compliqué", ajoute Gilles Imbert. D’ici quelques semaines, un autre médecin du coin fermera lui aussi son cabinet et la pharmacie sait qu’elle sera encore un peu plus sollicitée.