la comédienne et productrice Julie Gayet était l'invitée d'Europe 1. 2:55
  • Copié
Séverine Mermilliod , modifié à
Selon l'actrice Julie Gayet, invitée mercredi de Culture Média, sur Europe 1, la lutte contre les féminicides en France, notamment via le Grenelle des violences conjugales, "est un échec de Marlène Schiappa" et plus largement du gouvernement Macron. "Aujourd'hui, on veut de l'action et des moyens", dit-elle.
INTERVIEW

Depuis plusieurs années, l'actrice et productrice Julie Gayet s'est engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Invitée de Culture Médias sur Europe 1, elle a réagi à la hausse du nombre de féminicides en 2019 de 21% par rapport à 2018. Selon elle, la politique en la matière menée par le gouvernement, par la voix de l'ancienne secrétaire d'Etat Marlène Schiappa, était "un échec", notamment à cause "du manque de moyens".

Le Grenelle des violences conjugales, une "déception terrible"

Julie Gayet considère que le Grenelle des violences conjugales, qui a résulté d'une mobilisation historique des femmes en France, a été "une déception terrible", car "presque rien n'a été débloqué" financièrement. "C'est un échec de Marlène Schiappa, c'est clair. Et on attend maintenant une réaction à ces chiffres (du nombre de féminicides ndlr), car c'est très violent. Aujourd'hui, on veut de l'action, et des moyens", a demandé l'actrice.

"On ne peut pas continuer comme ça"

Entre temps, Marlène Schiappa a quitté le poste de Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, remplacée par Elisabeth Moreno. Mais l'action doit se poursuivre, espère Julie Gayet. "Il y a eu une étude, on a donné des chiffres : c'est entre 500 millions et 1 milliard pour l'Etat pour pouvoir agir" contre les violences faites aux femmes, a-t-elle rappelé, "comme en Espagne. Et en Espagne, ça a reculé !"

L'actrice soutient donc la Fondation des femmes et sa présidente Anne-Cécile Mailfert, et espère vivement qu'"il va y avoir une nouvelle étape, parce qu'on ne peut pas continuer comme ça." Elle souligne aussi que les associations sont prêtes à "retourner dans la rue s'il le faut". "Sur les violences, il y a eu un Grenelle avec des choses très précises, et maintenant il faut appliquer, donner les moyens et faire changer les choses", conclut-elle.