Violences conjugales : 146 femmes ont été tuées en 2019 par leur conjoint ou ex-compagnon

Féminicides
Le nombre de féminicides a fortement augmenté en 2019, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. © AFP
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Justin Morin, avec et AFP , modifié à
Selon les chiffres dévoilés par le gouvernement, lundi soir, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en 2019, contre 121 en 2018. Au total, 173 personnes ont été tuées par leur partenaire ou leur ex partenaire de vie, soit 24 de plus qu'en 2018.

Cent-quarante-six femmes ont été tuées en 2019 par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l'année précédente, selon des chiffres de l'enquête de la délégation aux victimes rendus publics par le ministère de l'Intérieur lundi. Vingt-sept hommes ont également été tués au sein du couple, soit 173 décès au total (+16%). Cela représente en moyenne un décès tous les deux jours. 2019 a pourtant été une année de sensibilisation sur le sujet, déclaré "grande cause du quinquennat", avec notamment un Grenelle contre les violences à l'automne.

Plus de la moitié des femmes tuées l'an dernier par leur conjoint ou ex-conjoint n'avaient jamais subi de violence au préalable, révèlent ces chiffres du ministère de l'Intérieur. Il n'y a rien qui ait pu donner l'alerte ou empêcher le drame. En revanche, parmi les femmes qui avaient subi des violences, moins d'une sur cinq avait porté plainte. La plupart des victimes tuées l'an dernier étaient des trentenaires, mais les homicides sont presque aussi nombreux chez les septuagénaires et les quadragénaires.

 

De nouvelles mesures mises en place

Pour l'instant, il n'y a pas encore de tendance pour le début de cette année 2020. Pourtant, les affaires se multiplient ces derniers jours, à tel point que les autorités insistent pour que les victimes de violence se fassent connaître et utilisent les mesures mises en place après le Grenelle contre les violences conjugales. Il y a par exemple la possibilité de porter plainte directement à l'hôpital ou cette nouvelle loi qui autorise les médecins à prévenir la justice lorsqu'ils estiment que leur patiente est en danger.