Police de sécurité du quotidien : un questionnaire envoyé aux policiers et aux gendarmes

Un questionnaire est adressé aux policiers et gendarmes.
Un questionnaire est adressé aux policiers et gendarmes. © DGPN/Sicop
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avec AFP , modifié à
La consultation porte sur six thèmes, dont la présence sur la voie publique, l'efficacité de l'action face aux infractions du quotidien et la confiance mutuelle entre la population et les forces de sécurité.

Un questionnaire visant à recueillir l'avis des 250.000 policiers et gendarmes de France a été envoyé dans le cadre de la concertation sur la police de sécurité du quotidien (PSQ), voulue par le président Emmanuel Macron, a appris jeudi l'AFP de source proche du dossier.

Questionnaire anonyme. Les réponses au questionnaire mis en ligne mercredi sur l'intranet de la police et de la gendarmerie, "sont strictement anonymes", dit le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb en introduction. Les forces de l'ordre ont jusqu'au 30 novembre pour "faire part de (leurs) propres constats et proposer (leurs) propres solutions", précise le ministre. La consultation porte sur six thèmes : la présence sur la voie publique, l'efficacité de l'action face aux infractions du quotidien, la confiance mutuelle entre la population et les forces de sécurité, la mobilisation des partenaires locaux, l'accès du public au service de la sécurité et l'adaptation à l'environnement local. Les forces de l'ordre doivent répondre à des questions à choix multiples. Elles disposent également de la possibilité de donner leur avis librement.

Lancement d'une "grande concertation". Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a lancé le 28 octobre une "grande concertation" sur la police de sécurité du quotidien (PSQ)" présentée comme une "police sur-mesure". C'est l'un des grands chantiers sécuritaires d'Emmanuel Macron, dont les premières expérimentations sont annoncées en janvier 2018. La consultation avec l'ensemble des acteurs (élus locaux, syndicats…) s'achèvera le 20 décembre. Son bilan sera livré "dans les cinq jours" suivants. La PSQ doit être expérimentée dans une quinzaine de sites début 2018. Une trentaine de villes se sont portées candidates, notamment Lille, Lens, Roubaix, Toulouse ou encore Aulnay-sous-Bois, marquée par "l'affaire Théo", celle du viol présumé à la matraque d'un jeune homme lors de son interpellation.

Promesse de campagne du candidat Macron, le projet est né dans le contexte brûlant de cette affaire et du mouvement de mécontentement des policiers qui étaient descendus dans la rue après l'attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, en octobre 2016.