Pêche 1:50
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Victor Pourcher , modifié à
La guerre en Ukraine provoque une hausse spectaculaire des prix des carburants. Les entreprises qui consomment beaucoup d'essence de gazole sont particulièrement touchées. Jean Castex a dévoilé hier un plan de résilience. Une enveloppe de 7 milliards d'euros débloqués et dont plusieurs secteurs économiques vont pouvoir bénéficier, notamment la filière pêche. 

Jean Castex et son gouvernement ont annoncé ce mercredi différentes mesures pour faire face à la hausse des prix des carburants, notamment pour la filière pêche. Le Premier ministre a annoncé qu'ils recevront une aide de 35 centimes par litre de gazole de pêche. Une aide bienvenue alors que de nombreux bateaux étaient à quai.

"Si la situation se détériore, 35 centimes ne suffiront pas"

En effet, les hausses du prix du carburant ne leur permettaient plus d'être rentables. Julien Lamothe est directeur de l'organisation des pêcheurs From Sud Ouest, basée à La Rochelle. Il se dit satisfait à court terme. "C'est un signe qui paraît extrêmement positif à ce stade", confie-t-il sur Europe 1. "Cela devrait permettre au moins à certains pêcheurs de reprendre la mer, je l'espère. Sachant que si la situation se détériore encore, en tout cas s'il y avait encore des hausses importantes, ces 35 centimes seraient insuffisants", ajoute-t-il. 

"C'est des miettes !"

Une satisfaction loin d’être partagée par tous les professionnels impactés par la flambée des prix du gazole. Plusieurs dépôts pétroliers sont d’ailleurs encore bloqués aujourd’hui. C’est le cas à Lorient, où se trouve Loïc, entrepreneur des travaux agricoles.

Sa facture de carburant est de 200.000 euros par an et elle pourrait monter à 400.000 si les tarifs ne baissent pas. "Nous, ils ne nous ont rien donné, c’est des miettes !", s’agace-t-il. "Le problème, c’est que je peux répercuter ces tarifs sur mes factures mais mes clients sont des agriculteurs. Leurs poches sont vides donc comment je vais leur répercuter ça ? ". Loïc, comme les transporteurs ou encore les représentants de taxis, demandent toujours le gel des taxes et un retour au prix d’avant crise.