Photo-journaliste agressé à Reims : un deuxième suspect arrêté

L'homme a été placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non-assistance à personne en péril".
L'homme a été placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non-assistance à personne en péril". © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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Guillaume Biet , modifié à
Un second suspect a été arrêté dans l'affaire de l'agression d'un photo-journaliste qui s'est déroulée samedi dernier, à Reims. D'après le procureur de la République, l'homme s'est présenté de lui-même au commissariat et a été placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non-assistance à personne en péril".

Une nouvelle arrestation. Le parquet de Reims a fait savoir vendredi qu'un second suspect a été arrêté dans l'affaire de l'agression d'un photo-journaliste du quotidien régional L'Union, survenue à Reims samedi dernier. Dans un communiqué, le procureur de la République local, Matthieu Bourrette, précise que l'homme s'est présenté de lui-même vendredi en fin d'après-midi au commissariat de Reims. Il a été immédiatement placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non-assistance à personne en péril".

Un autre suspect mis en examen 

Mercredi 3 mars, un homme de 21 ans, considéré comme le principal agresseur du journaliste, avait été mis en examen et écroué pour "tentative de meurtre aggravé". L'homme est connu des services de police, puisqu'il a déjà été condamné à huit reprises pour cambriolage, trafic de drogue et violences en réunion.

Samedi après-midi, le photographe Christian Lantenois s'était rendu dans le quartier Croix Rouge de Reims avec une collègue, dans le but de couvrir des regroupements de jeunes "qui laissaient penser à la préparation d'affrontements", expliquait alors lors d'une conférence de presse Matthieu Bourrette. Selon l'enquête, "un groupe de trente individus était en train de préparer un rassemblement belliqueux en vue manifestement d'affronter une autre bande du même quartier ou d'un autre quartier de Reims".

Le photo-journaliste en coma artificiel

C'est parce qu'il venait de photographier de loin, ces individus que le photo-journaliste a été agressé, avait ajouté le procureur. "Il est probable que le groupe d'individus qui l'avait repéré voulait non seulement s'en prendre à lui, mais aussi récupérer la carte mémoire de son appareil photo, ainsi que les clichés". Toujours dans un état grave et "depuis plusieurs jours placé en coma artificiel", Christian Lantenois a notamment été victime d'"un traumatisme crânien très sévère, (...) un hématome sous dural et une hémorragie cérébrale".