15% des stations service sont à sec en France. 1:39
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Nina Droff (à Paris), édité par Laura Laplaud , modifié à
Depuis une dizaine de jours, il est de plus en plus difficile de trouver du carburant. 15% des stations service françaises sont à sec en raison d'une grève des raffineurs qui empêche l'approvisionnement des pompes. Europe 1 s'est rendue à la porte d'Aubervilliers où la file d'attente était déjà très longue à 5 heures du matin.

La croix et la bannière. Trouver du carburant est devenu une épreuve de patience. Pour cause, 15% des stations service sont à sec en France. En cause, la grève des raffineurs réclamant une hausse des salaires qui empêche l'approvisionnement des pompes depuis dix jours.

La file d'attente s'allonge

Dans une station TotalEnergies à la porte d'Aubervilliers, sur le périphérique parisien, de nombreux automobilistes font la queue pour espérer avoir quelques litres d'essence depuis 4 heures du matin. La file d'attente ne désemplit pas, au contraire, elle s'allonge jusqu'à déborder sur la voie du périphérique.

Il faut dire qu'ici, il n'y a plus que quelques pompes qui sont encore ouvertes. Amine essayait de faire le plein depuis trois jours et après de longues minutes d'attente, il a enfin réussi. "[J'ai attendu] on va dire 45 minutes. Je suis venu de bonne heure ce matin, je me suis levé, je me suis dit 'je vais tenter'", raconte-t-il au micro d'Europe 1.

"J'ai fait trois stations depuis 4 heures du matin"

Mais certains n'ont pas cette patience et préfèrent risquer des carburants même inadaptés à leur véhicule, comme Youcef qui doit absolument remplir le réservoir de son camion professionnel. "C'est une galère. [J'ai fait] trois stations depuis 4 heures du matin [pour trouver] du gazole. Je dois en mettre pour ne pas tomber en panne", raconte-t-il.

Youcef se dit même prêt à remplir son réservoir d'essence s'il en trouve, mais pour le moment, ce n'est pas gagné. "Ça devient très dur", poursuit-il.

Faire son plein et remplir des bidons pour tenir...

Sur place, de nombreuses personnes remplissent des jerricans, des bidons pour tenir le reste de la semaine ou pour les donner à d'autres personnes. "Pour dépanner un camion", pour aider un collègue "qui n'a pas cette chance-là d'avoir une station à côté", témoignent-ils au micro d'Europe 1.

Quand on leur parle de la grève ou des raisons de la pénurie, beaucoup avouent ne pas vouloir s'y intéresser. Ils sont surtout focalisés sur leur objectif, obtenir du carburant.