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Maximilien Carlier (à Dunkerque), édité par Ophélie Artaud , modifié à
Alors que la pénurie de carburants continue de compliquer la vie des automobilistes, la grève se poursuit dans les dépôts pétroliers du pays. À Dunkerque, presque tous les employés continuent de bloquer le dépôt de carburant des Flandres. Ils réclament une augmentation de leur salaire et plus d'investissements sur le site.

Si les automobilistes, agacés par la pénurie de carburants, n'ont que faire des raisons de cette grève, cela fait déjà dix jours que les dépôts pétroliers les plus importants du pays sont bloqués. Les Hauts-de-France, est région la plus touchée par cette pénurie de carburants, obligeant même à puiser dans les stocks stratégiques. Les autorités ont réquisitionné certaines stations pour les secours. Europe 1 s'est rendue devant le dépôt de carburant des Flandres, dépôt TotalEnergies à Dunkerque, l'un des plus importants des Hauts-de-France, où se trouvent des cuves énormes remplies de carburants.

Les grévistes veulent une augmentation des salaires

Capacité totale : un peu moins de 3 millions de mètres cubes. Ce dépôt pétrolier représente près de la moitié des stocks de la région. Sauf que rien ne sort d'ici. Tout est bloqué, aucun camion, alors qu'habituellement il y a tous les matins des va-et-vient de poids lourds qui alimentent les stations service. Et ce blocage dure depuis plus de dix jours maintenant. Il y a 130 employés en CDI dans ce dépôt et entre 80 et 100% de grévistes. Leurs revendications : une augmentation des salaires et plus d'investissements sur le site.

"Le but n'est pas d''emmerder' la population, loin de là. Malheureusement, c'est l'impact qui est causé par la grève. Aujourd'hui, on a une inflation qui est à hauteur de 10%. 10% d'inflation, c'est 10% de perte de pouvoir d'achat. Si on fait l'étale sur l'année, c'est comme si on perdait un mois de salaire", explique Cédric Decriem, secrétaire du CSE CGT. "Et l'une de nos revendications est de pouvoir avoir des investissements sur les sites français et notamment sur le nôtre, avec un projet industriel viable."

Mais pour l'instant, TotalEnergies reste fermé aux négociations, d'après ce représentant syndical. En tout cas, du carburant, il y en a ici et pour le faire sortir, il faudra un "effort de la direction", insiste-t-il.