Les hôpitaux sont aussi touchés par la crise énergétique. (illustration) 1:36
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Wilfried Devillers
Avec l’inflation, l’hôpital public est aussi touché et doit s’adapter. Alors comment est-ce que les hôpitaux font face à cette hausse des prix, dans presque tous les domaines ? L’heure est bien aux économies, le tout sans que cela n'ait d’impact sur les patients et les soins. Europe 1 s'est rendue dans les CHU de Nice et Poitiers.

Face à la hausse des prix de l'énergie, plusieurs solutions existent dans les hôpitaux pour continuer à prodiguer des soins sans faire exploser la facture. Par exemple, au CHU de Nice, le directeur, Charles Guépratte veut changer son système d'éclairage et passer au 100% LED. "Cela permet de réduire de l'ordre de plusieurs centaines de milliers d'euros notre facture énergétique. Ça passe par le changement une à une des dizaines de milliers d'ampoules qu'on a acheté au CHU. Ce sont des mesures qui peuvent paraître un peu surprenantes, mais quand vous avez 200.000 ampoules, ça ne se fait pas comme pas comme ça en deux minutes", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Le CHU de Nice pourrait ainsi économiser près d'un million d'euros sur sa facture d'électricité l'année prochaine.

"C'est une catastrophe pour nous"

À Poitiers, la température des salles, celles qui n'accueillent pas de patients, va baisser cet hiver. Le directeur des constructions et du patrimoine du CHU de Poitiers, Frédéric Marchal, espère aussi un geste de la part du gouvernement. "Il faut que le gouvernement mette en place un dispositif qui fasse qu'on n'ait pas un budget qui soit multiplié par trois l'année prochaine parce que c'est une catastrophe pour nous", analyse-t-il.

Des moyens réclamés au gouvernement

La direction du CHU de Rouen, elle, se réunit pour étudier les domaines où d'autres économies sont réalisables, notamment dans le domaine de la restauration ou du matériel médical. Quant à la Fédération des hôpitaux de France, elle réclame tout simplement une rallonge budgétaire au gouvernement cette année : au moins 700 millions d'euros pour le secteur public, plus d'un milliard si l'on inclut le privé.