Partir ou rester ? Coincée dans une relation toxique, Annie, désespérée, ne sait plus quoi faire

  • Copié
Solène Delinger
Annie ne sait plus quoi faire : rester dans une relation toxique avec son compagnon, dont elle est amoureuse, ou quitter son partenaire et le perdre à tout jamais malgré leur amour ? Totalement perdue face à ce dilemme, l'auditrice confie son désarroi à Sana Blanger dans la Libre Antenne sur Europe 1. 

>> Tous les soirs dans la Libre Antenne d'Europe 1, les auditeurs se confient et témoignent. Une difficulté, une mauvaise passe ou un moment de bonheur, notre Libre antenne est avant tout la vôtre. Au micro de Sana Blanger ce soir-là, Annie raconte comment elle s'est laissé enfermer dans une relation toxique avec un compagnon violent psychologiquement. 

"Quand je ne suis pas bien, il m'enfonce"

Plus rien ne va pas dans la vie d’Annie. Dans une relation toxique depuis sept ans, cette auditrice témoigne à la Libre antenne de son désarroi. Elle a perdu son emploi en mars dernier, alors qu’elle pensait signer un CDI. Et, elle n’a pas pu compter sur le soutien de son compagnon. "Quand je ne suis pas bien, il ne m’aide pas : il m’enfonce", confie-t-elle au micro de Sana Blanger.

Mais, Annie ne parvient pas à se détacher de celui qui partage sa vie, malgré ses "réactions infantiles". Car, son homme "boude" régulièrement. Quand quelque chose ne va pas dans leur couple, Monsieur choisit la fuite. "Il part, il ne donne pas de nouvelles pendant deux jours, une semaine, quatre semaines", raconte Annie, qui le compare à un "petit garçon qui se cache". Cette violence psychologique exercée sur Annie est de plus en plus insupportable. Alors, elle cherche des échappatoires et pense passer des vacances avec un de ses amis, célibataire.

Son compagnon l'a mise dehors

"Mais dans ma tête c’est un pote alors il ne se passera rien", souligne-t-elle sur Europe 1. Quand elle explique à son compagnon que son fameux pote lui a proposé de partir en vacances avec elle, ce dernier ne le supporte pas, c’en est trop, il met Annie dehors. "Il m’a reproché d’avoir pensé partir avec lui", assure l’auditrice qui pense que son compagnon l’a mise à la porte par peur de s’en prendre à elle physiquement. "Il perdait pied. Je me suis dit 'ce n’est pas possible',  j’étais abasourdie", se souvient Annie. Sous le choc, elle part se réfugier chez sa fille puis décide de rentrer chez elle pour pleurer toutes les larmes de son corps.

Une relation fusionnelle mais sans aucune harmonie

A son retour à la maison, surprise :  son compagnon est passé chez elle pour reprendre toutes ses affaires. "J’ai mis tes clés sous la porte", lui a-t-il envoyé quelques minutes plus tôt par texto. Clap de fin. Annie pense ne plus jamais le revoir. Mais le lendemain, il s’excuse, lui dit qu’il a dépassé les bornes et qu’il "comprend si elle ne souhaite plus le voir". Touchée, Annie lui envoie une carte lui rappelant un des quatre accords toltèques : "Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles". Son compagnon le prend mal. C'est décidé, cette fois-ci il ne veut vraiment plus la voir. Annie est dévastée. Car elle l'aime son compagnon, sa relation avec lui est "fusionnelle".

Un homme rempli de colère

Et pourtant, il lui manque l'essentiel : l'harmonie. Avec son homme, rien n'est jamais calme, rien n'est jamais simple. Elle est la seule à porter leur relation à bout de bras. Sana Blanger lui fait remarquer qu'elle est le "pilier" de leur couple, qu'elle lui est indispensable. Mais lui est-il vraiment indispensable ? Quand Sana Blanger pose cette question à Annie, cette dernière sanglote. "Je fais rejaillir une colère qu'il a en lui", analyse-t-elle. Mais, son partenaire refuse de se faire aider. Annie lui a suggéré d'aller parler à un psychologue ou de faire de l'hypnose, en vain. "Il m'a expliqué que ses parents étaient violents. Il se cachait sous la table pour que ça se passe", se souvient-elle. Son compagnon refuse d'aborder ces sujets et préfère se murer dans le silence, un forme d'"auto-sabotage" selon Sana Blanger. 

Annie en est persuadéE : son homme est dans la souffrance. Mais, il l'entraîne dans sa chute. "A chaque fois je me dis 'si j'écoute la raison, je pars, si j'écoute le cœur je reste'", confie l'auditrice, totalement "perdue". Pour Sana Blanger, une prise de distance est nécessaire pour prendre du recul sur la situation.