VIDÉO - "Ni Marine ni Macron" : plusieurs milliers de manifestants en France

Manifestation lycéens Paris
"Ni banquier, ni raciste" ont aussi scandé jeudi matin les lycéens lors d'une manifestation "anticapitaliste" et "antifasciste", à Paris. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Plusieurs rassemblements ont eu lieu jeudi en France pour protester contre l'affiche du second tour de la présidentielle. À Paris, la manifestation a dégénéré en heurts avec la police.
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"Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron" : plus de 2.000 personnes se sont rassemblées jeudi à Paris, Rennes, Nantes et Toulouse pour protester contre l'affiche du second tour de l'élection présidentielle, provoquant des tensions avec les forces de l'ordre. Environ mille lycéens ont déambulé dans la capitale entre 11h et 14h, de la place de la République, où ils s'étaient donné rendez-vous, jusqu'au Cours de Vincennes, où les forces de l'ordre ont mis un terme à leur "marche sauvage". Seules quelques dizaines d'entre eux étaient encore entourés par un imposant dispositif policier vers 15h. 

Heurts entre manifestants et policiers. Sur le chemin, nombre de poubelles et autres murs ont été tagués avec le slogan "Ni Le Pen, ni Macron". La vitrine d'une agence bancaire a été vandalisée. La manifestation, durant laquelle le cri "anticapitalistes" a souvent été scandé, a été perturbée par plusieurs incidents avec les forces de l'ordre. Certains groupes de jeunes ont lancé des projectiles - notamment des bouteilles de verre - contre policiers et gendarmes, et ceux-ci ont riposté au gaz lacrymogène. Une banderole affichait la formule : "Stop la marche, éteindre la flamme, ça va péter dans tout Paname", double allusion au mouvement En Marche ! d'Emmanuel Macron et au logo du Front national, que symbolise une flamme tricolore.

Des lycées bloqués. Plusieurs lycées ont par ailleurs été bloqués jeudi à Paris par des élèves, à l'initiative de syndicats lycéens. "Une vingtaine" de lycées, dont Louis-le-Grand, se sont "diversement mobilisés", a indiqué le rectorat de Paris, précisant que quatre d'entre eux avaient été bloqués et six autres partiellement. "Pour les autres, ce sont des tentatives de blocage et ou des rassemblements devant l'établissement" qui se sont rapidement dispersés, a précisé le rectorat. Devant le lycée Voltaire, où une centaine de jeunes s'étaient réunis, certains le visage masqué, une pancarte "Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron" avait été posée sur les poubelles bloquant l'entrée de l'établissement. 

"Ni-ni" : des rassemblement en régions

À Rennes, 950 personnes selon la police et 1.500 selon les organisateurs, ont défilé avec pour mot d'ordre "#OnVautMieuxQueÇa". Si le cortège a démarré dans le calme, certains manifestants ont tenté de rejoindre le centre historique, dont les accès avaient été bloqués par les forces de l'ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Une cinquantaine de personnes ont brièvement investi les voies à la gare avant d'en être chassés par la police au moyen de grenades lacrymogènes. Les affrontements se sont poursuivis dans le centre-ville, là encore à grand renfort de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser le cortège. Au moins deux manifestants ont été interpellés. "C'est pas les immigrés, ni les sans-papiers qu'il faut expulser, c'est Marine Le Pen", "Macron, Le Pen, on n'en veut pas", ont scandé les manifestants. 

À Nantes, environ 400 personnes, dont beaucoup de jeunes, ont manifesté dans l'après-midi aux cris de "Ni patrie, ni patron, on nique les élections" ou "Macron, Le Pen, la finance ou la haine", a constaté une journaliste de l'AFP, qui a assisté à une interpellation. De même, quelque 250 personnes ont également marché à Toulouse, selon la préfecture. Enfin, quelque 300 jeunes se sont rassemblés jeudi à Lyon. La manifestation s'est terminée par des incidents avec les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.