La mairie de Paris compte bien abaisser la vitesse sur le périphérique malgré l'opposition du gouvernement 1:29
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Arthur De Laborde avec AFP / Crédit photo : Thomas SAMSON / AFP , modifié à
"Je vous confirme que nous baisserons la vitesse", a indiqué ce jeudi Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, en dépit de l'opposition affichée par le gouvernement et exprimée par le ministre des Transports, Clément Beaune. Les deux hommes figurent parmi les candidats putatifs pour succéder à Anne Hidalgo.

La mairie de Paris entend bien baisser de 70 à 50 km/h la vitesse sur le périphérique malgré l'opposition du gouvernement, exprimée jeudi par le ministre des Transports Clément Beaune, a répondu le premier adjoint Emmanuel Grégoire. "Je vous confirme que nous baisserons la vitesse", a déclaré lors d'une conférence de presse Emmanuel Grégoire, qui souligne qu'un maire "peut, dans le cadre de ses pouvoirs de police, diminuer la vitesse au motif de la sécurité ou de l'environnement". 

"Notre analyse, c'est que l'on peut baisser la vitesse pour des enjeux environnementaux comme on le souhaite", a précisé à l'AFP l'adjoint de la maire Anne Hidalgo, disant se baser sur une "interprétation de la loi" du ministre de l'Intérieur dans un écrit remontant à 2019. "Le seul segment" du périphérique sur lequel le gouvernement "peut décider de la vitesse, c'est autour de Balard", en raison du bâtiment du ministère de la Défense classé parmi les sites sensibles, a-t-il assuré.

Une "posture purement politicienne"

Si le ministre "entend faire obstacle" au projet de la mairie, "qu'il nous précise comment il compte le faire", a encore dit en conférence de presse Emmanuel Grégoire, reprochant à Clément Beaune une "posture purement politicienne qui n'est fondée sur rien". Clément Beaune et Emmanuel Grégoire figurent parmi les candidats putatifs pour succéder à Anne Hidalgo à l'Hôtel de Ville en 2026.

 

Plus tôt jeudi, Clément Beaune a affirmé que l'État "ne validera(it) pas" fin 2024 la limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien voulue par la mairie de Paris après les Jeux olympiques. "Je pense que ce n'est pas une bonne idée à court terme d'avoir cette limitation de vitesse", a-t-il expliqué sur Franceinfo. 

Un axe emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules

La mairie de Paris a expliqué fin novembre sa volonté de limiter la vitesse sur le périphérique à 50 km/h après les Jeux olympiques d'été (26 juillet-11 août 2024), en plus de réserver une des voies au covoiturage - une révolution censée protéger l'environnement, mais qui suscite, depuis, une vive polémique politique. Le périphérique, un des principaux axes urbains d'Europe, est emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules, franciliens en majorité, et circulant à 80% avec pour seul occupant, leur conducteur.