Paris : agression et droit de retrait aux urgences pédiatriques de l'hôpital Robert-Debré

Deux agents de sécurité ont été blessés dans l'agression.
Deux agents de sécurité ont été blessés dans l'agression. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP
Une agression a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche aux urgences pédiatriques de l'hôpital Robert-Debré. Deux agents de sécurité ont été blessés, ainsi que trois soignantes, légèrement. Les soignants de l'équipe de nuit ont fait valoir leur droit de retrait dimanche soir. 

L'équipe de nuit des urgences pédiatriques de l'hôpital parisien Robert-Debré a fait valoir son droit de retrait après une agression dans la nuit de samedi à dimanche, durant laquelle deux agents de sécurité ont été blessés, a-t-on appris lundi de sources syndicales.

L'incident s'est produit vers 22h30 samedi, lorsqu'un homme "clairement alcoolisé" s'est présenté à l'accueil des urgences "en vociférant que son enfant était dans un état grave, ce qui n'était pas le cas", a indiqué à l'AFP Anne-Françoise Thiollier, infirmière et élue SUD à Robert-Debré, confirmant une information de France Info.

Trois soignantes légèrement blessées

Un premier, puis un second agent de sécurité sont alors intervenus, tandis que l'agresseur aurait été rejoint par son frère appelé en renfort. La police est ensuite intervenue et a interpellé les deux hommes. Les agents de sécurité, d'abord pris en charge sur place, ont été transférés à l'hôpital Cochin, l'un d'eux s'étant vu prescrire 10 jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Trois soignantes ont également été légèrement blessées, a précisé Anne-Françoise Thiollier.

Outre un dépôt de plainte, les soignants de l'équipe de nuit ont fait valoir leur droit de retrait dimanche soir à leur prise de service, durant quelques heures afin de "marquer le coup", a expliqué Yann Guittier, secrétaire général de la CGT à Robert-Debré.

Une réunion prévue mardi

Les personnels ont mal vécu le fait que "l'administrateur de garde ne se soit pas déplacé" le soir de l'incident, même s'ils ont eu droit à "une visite de tous les directeurs" de l'hôpital le lendemain, a-t-il ajouté. Seules les urgences vitales ont été admises dans la nuit de dimanche à lundi et "ce sera probablement encore le cas ce soir", avant une réunion prévue mardi après-midi, a indiqué Anne-Françoise Thiollier.

La discussion devrait porter sur la mise en place d'un "sas de sécurité" et d'un médiateur, déjà négociés l'an dernier au terme de plusieurs mois de grève, a-t-elle rappelé. Ce mouvement social national avait concerné jusqu'à la moitié des services d'urgences du secteur public, avant de s'étendre au reste de l'hôpital. A l'origine, une agression de nuit dans un établissement parisien avait mis le feu aux poudres.