Parcoursup : les "inactifs", "des candidats qui ont d'autres projets et ne nous l'ont pas dit"

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Anaïs Huet , modifié à
Jérôme Teillard, responsable Parcoursup au ministère de l'Enseignement supérieur, se veut rassurant quant au nombre de candidats n'ayant toujours pas obtenu de réponse officielle sur la plateforme. Pour lui, ces bacheliers ont d'autres projets.
INTERVIEW

Près de 600.000 candidats ont choisi leur formation pour la rentrée via la plateforme Parcoursup. Parmi ceux qui sont toujours sans proposition d'admission, soit un peu plus de 66.000 personnes, certains se font accompagner par le ministère. Mais d'autres n'ont fait aucun choix sur la plateforme, et n'ont donné aucune nouvelle. Le ministère les appelle "les inactifs". 

Accès à l'emploi, études à l'étranger ou service civique. "Pour l'essentiel, ces candidats ont d'autres projets, comme des inscriptions dans l'enseignement supérieur en dehors de Parcoursup, (…) et ils ne nous l'ont pas dit", explique Jérôme Teillard, responsable Parcoursup au ministère de l'Enseignement supérieur, invité de la Matinale d'Europe 1 lundi. Il précise que 15% de l'offre de formation n'est pas sur Parcoursup. "Des candidats veulent aussi accéder à l'emploi (cela peut être le cas pour les bacheliers professionnels, dont le diplôme leur permet directement d'accéder au monde du travail, ndlr), intégrer un service civique ou faire des études à l'étranger", ajoute-t-il. 

 

Ces "inactifs" ont été "contactés à plusieurs reprises, par mail. Ils ont aussi un numéro vert à disposition", souligne le responsable de Parcoursup. Pour Jérôme Teillard, il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter, car "cet ordre de grandeur est traditionnel".

16.000 candidats accompagnés. En revanche, "16.000 candidats, dont 9.000 lycéens, qui souhaitent s'inscrire dans l'enseignement supérieur", ont contacté le ministère "pour être accompagnés". "C'est la grande nouveauté de 2018 : organiser un accompagnement dans toutes les académies pour pouvoir faire des propositions à ces jeunes, dans la proximité mais aussi peut-être dans d'autres territoires, avec des aides à la mobilité", indique-t-il. "Ce n'est pas trop tard pour demander ces aides", assure Jérôme Teillard. Celles-ci vont de 200 à 1.000 euros.