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Antoine Bienvault // Crédit photo : MYCHELE DANIAU / AFP
À Orléans, une professeure d'histoire-géographie a été agressée ce lundi par une de ses élèves. Dans cet établissement réputé comme tranquille, la stupéfaction et la colère du corps enseignant ne redescend pas. En signe de solidarité, les professeurs ont suspendu leurs cours pendant 24 heures. Les élèves ont pu reprendre l'école ce mercredi matin.

C'est une agression qui a choqué la communauté éducative à Orléans. Une professeure d'histoire-géographie qui enseigne dans le lycée Pothier a été agressée par une élève. En cause : la confiscation d'un téléphone portable. L'adolescente a porté des coups au visage de sa professeure, et fait désormais l'objet d'une procédure disciplinaire, selon le rectorat. Face à cette violence, les professeurs de l'établissement ont décidé d'arrêter leurs cours dans la matinée et de se rassembler dans la cour, en soutien. Après presque 24 heures sans cours, les élèves ont pu reprendre le chemin du lycée ce mercredi matin.

Un corps enseignant choqué

"Les professeurs étaient vraiment en colère. Ils ont ressorti leurs banderoles qu’ils avaient gardées des manifestations de l’an dernier, ils avaient des mégaphones… Mon professeur d’histoire-géographie a fait un discours devant tout le monde. D’habitude, il est très calme mais là, on le sentait vraiment remonté", explique au micro d'Europe 1, un élève de terminale. 

Il faut dire que l’agression de cette professeure d’histoire-géographie, lundi, a choqué le corps enseignant. "La professeure a confisqué le téléphone de l’élève, et l’élève est allée le récupérer par elle-même à la fin du cours, sans que notre collègue l'ait autorisée à le faire. L’élève lui a alors mis une gifle, et lui a tiré les cheveux", raconte devant l’établissement, Sylvie Lesné, responsable syndicale Snep-FSU.

Un établissement pourtant réputé comme tranquille

Et il n'y a pas que les enseignants qui se disent marqués par l'agression. Le choc est aussi important pour certains élèves, notamment ceux qui ont croisé cette professeure d'histoire-géographie durant leur scolarité : "Je l’ai eu en seconde, c’était vraiment une prof très gentille. Elle était stricte, mais, comme tous les enseignants. Quand on a su que c’était elle la victime, on s’est vraiment demandé pourquoi", souligne un lycéen. 

Tous les élèves croisés assurent par ailleurs ne jamais avoir constaté de soucis majeurs dans l’établissement, réputé comme plutôt tranquille.