One Ocean Summit : comment la flotte française commence à se mettre au vert

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Sandrine Prioul, édité par Manon Fossat

Le sommet international One Ocean Summit s'est ouvert mercredi à Brest pour trouver des solutions sur la protection des océans. Des efforts sont en effet nécessaires et cela passe entre autres par limiter la pollution maritime engendrée par les gros paquebots. Pour cela, l'objectif est donc de développer les bateaux zéro émission.

Trois jours pour sauver les océans, ou du moins sensibiliser les instances et les Etats sur les risques pour la biodiversité et le réchauffement climatique s'ils ne font pas plus d’efforts pour soigner les fonds marins. C'est un des objectifs du One Ocean Summit qui s'est ouvert mercredi à Brest . La pollution maritime due aux gros bateaux, aux centaines de milliers de cargos ou de paquebots qui déversent des tonnes de fioul lourd est un enjeu majeur. C'est pourquoi l’organisation internationale maritime impose désormais des normes aux armateurs. Des bateaux propulsés au gaz liquéfié, à la voile ou hybride émergent donc, et la France s'est déjà mise en marche, comme a pu le constater Europe 1 dans l'ouest du pays.

Baisser les émissions de CO2 de 40% en dix ans

"Heureux d'offrir à la France son premier ferry de la transition énergétique." Ces mots sont ceux de Jean-Marc Roué, issant fièrement le drapeau français sur le dernier bateau de sa compagnie Brittany Ferries, le Salamanca, livré de Chine il y a trois semaines. Le premier ferry en France propulsé au GNL, le gaz naturel liquéfié. "Il permet d'éviter toutes les pollutions atmosphériques nocives pour la santé humaine et d'économiser entre 20% et 25% d'émissions de CO2", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Aujourd'hui, en France, seuls quelques porte-conteneurs sont propulsés au GNL, un méthane dont il faudra d'ailleurs améliorer les vertus. Les innovations et les espoirs se tournent dorénavant vers l'hydrogène ou la voile, si l'on accepte de réduire la vitesse de livraison. La course à la décarbonation, jusqu'alors poussive, est bel et bien lancée, comme l'explique Caroline Britz, spécialiste de la marine marchande. 

"Il y a un cadre qui se met en place. Il faut que les navires de commerce - donc plusieurs dizaines de milliers de navires dans le monde entier - baissent de 40% les émissions de CO2 en dix ans", pose-t-elle. "C'est un sacré défi parce qu'on ne va pas mettre à la casse tous les bateaux. Donc pour l'heure, on est vraiment dans une espèce de mise en place d'une tactique pour atteindre ces objectifs". En 2050, la mer n'est censée accueillir que des bateaux zéro émission.