Le double meurtrier des Cévennes, en fuite depuis trois jours, est traqué par quelque 350 gendarmes. 1:25
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Stéphane Frangi, édité par Laetitia Drevet , modifié à
L'auteur du double meurtre dans les Cévennes, en fuite depuis trois jours, est toujours introuvable vendredi et aucune trace de sa présence n'a pu être relevée. Il est actuellement traqué par quelque 350 gendarmes, qui ratissent une zone de 225 kilomètres carrés. Son village est sous haute protection militaire.
REPORTAGE

Le double meurtrier des Cévennes, en fuite depuis trois jours et traqué par quelque 350 gendarmes, est toujours introuvable vendredi. Aucune trace de sa présence n'a pu être relevée, a-t-on appris auprès des enquêteurs. Les gendarmes sont toujours épaulés par des hélicoptères et des drones équipés de caméras thermiques ainsi que par neuf équipes cynophiles. Mais Valentin Marcone a l’avantage du terrain et de ses multiples cachettes qu’il connait bien. Le temps et l’usure jouent toutefois contre lui, estime le général Jean-Valéry Lettermann, au micro d'Europe 1.

"Il doit ressentir toute cette pression"

"Si le fugitif est toujours dans le secteur, ce que nous pensons, il doit ressentir toute cette pression autour de lui, avec les chiens, les hélicoptères et les gendarmes postés un peu partout. Quel est l’effet sur son psychisme, je n’en sais rien, mais cela doit quand même être marquant ou peser pour lui. On ne sait jamais combien de temps va durer ce genre de poursuite, mais on est prêt pour cela", explique-t-il.

Les gendarmes, renforcés par des collègues du GIGN, ratissent une zone de 225 kilomètres carrés, un carré de 15 kilomètres de côté autour de la commune des Plantiers, dans le Gard, là où Valentin Marcone a abattu son patron et un de ses collègues, mardi matin, dans la scierie du village où il est employé.

Un profil inquiétant

Plus de trois jours après le drame, le profil du fugitif est de plus en plus précis et chaque jour plus inquiétant. A priori armé d'un pistolet, sans doute celui avec lequel il a commis ses deux meurtres, et d'un fusil équipé d'une lunette de visée, cet homme de 29 ans, marié et père d'une fillette d'un an, serait ainsi un excellent tireur. "Ca va être très dur car c’est un loup solitaire. Il n’a pas été pris dans la gendarmerie ou dans l’armée, et maintenant il veut jouer à Rambo. Il veut peut-être montrer qu'ils ont loupé un bon élément. Il peut être très dangereux car il tire très bien, malheureusement", estime Claude Legrand, président de l'association locale de chasse. 

Jeudi, un appel à témoins avait été lancé par les enquêteurs, avec la photo du fuyard. Et son père a enregistré un message à sa destination, à l'initiative de la gendarmerie, pour l'appeler à se rendre. Les Plantiers restent jusqu'à nouvel ordre sous très haute protection militaire. L’ambiance sur place est lourde, soupire Claude Legrand.