Dans le département, les crues ont largement dépassé le mètre de hauteur. (illustration) 1:32
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Lionel Gougelot / Crédits photo : FRANCOIS LO PRESTI / AFP , modifié à
Plus d'un mois après les inondations dans le Pas-de-Calais, le nettoyage se poursuit. Dans la commune d'Arques, les employés de la mairie poursuivent leurs efforts pour tenter de redonner vie à leur commune, tandis que les riverains passeront un Noël bien morose.

Les trombes d'eau sont encore dans toutes les têtes. Un mois après les crues historiques dans le Pas-de-Calais, les traces de la catastrophe sont toujours bien visibles. Dans le département, de nombreux habitants n'ont pas pu retourner chez eux. À Arques, près de Saint-Omer, ou dans les rues près du centre-ville, les employés municipaux emportent tous les jours d'énormes bennes remplies de gravats, dégagés des habitations ravagées par les eaux.

"Tout y est passé"

"Un mois après, c'est toujours pareil. C'est une rue qui devient morte", s'attriste Roselyne, devant le balai des véhicules de la mairie. Comme elle, personne n'a pu regagner son logement pour le moment. "On a tout perdu. Les meubles, les affaires, le frigo... Tout y est passé", explique-t-elle au micro d'Europe 1. 

Dans les rues et les maisons, l'odeur d'humidité prend au nez. "C'est affreux ! Et le mélange de boue ou de pétrole, on ne sait pas trop ce que c'est, ça rend la vie impossible ici", ajoute la riveraine. Un peu plus loin, Serge attend l'évaluation des experts des assurances pour sa maison noyée le mois dernier sous 1,30 mètre d'eau et de boue.

Pas le goût à la fête

"La problématique, ça va être de trouver des artisans, car ils sont archi débordés. On le voit déjà avec les bennes, avec la difficulté qu'ils rencontrent juste pour faire évacuer tous les gravats. Donc, ça ne va pas être une chose très simple. Une attente qui mine le moral de Marjorie, désespérée de ne pouvoir vivre les fêtes de Noël dans sa maison sinistrée.

"Nous avant, notre maison était décorée pour les fêtes. Les gens s'arrêtaient pour la regarder. Mais cette année, on n'a que nos yeux pour pleurer. Là, Noël, on n'a pas du tout le goût à ça...", regrette-t-elle. Reste la solidarité entre voisins. Quelques coups de main, des paroles réconfortantes, ces soutiens sans lesquels "beaucoup d'entre nous auraient craqué", avoue la mère de famille.