À Marseille, 2.000 personnes présentes dans le cortège scandent leur colère. 2:15
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Stéphane Burgatt, édité par Laura Laplaud
Alors que les pénuries de carburant continuent, un large appel à la grève et à la mobilisation interprofessionnelle a été lancé par quatre syndicats pour protester contre la vie chère et réclamer des hausses de salaires. À Marseille, 2.000 personnes se sont réunies pour scander leur colère.

Une mobilisation interprofessionnelle lancée par quatre syndicats se déroule ce mardi 18 octobre. Plusieurs manifestations se sont élancées pour protester contre la vie chère et réclamer des hausses de salaires. À Marseille, le rassemblement a débuté dans la matinée avec un mot d'ordre : plus d'argent à la fin du mois.

"C'est insupportable"

Face à l'inflation, toutes les générations se retrouvent dans les slogans, sous les banderoles. "C'est insupportable, insupportable !" s'exclame Josette, retraitée. "Vous savez, j'ai acheté des kiwis pour ma petite fille. Un kiwi, un euro. Oh ! Où on marche là ? Quatre euros le kilo de raisin, 2 euros le kilo de pommes de terre ! Mais attendez, comment ils font les gens ? Regardez-moi, 1.090 euros, 41 ans de travail ! On est étranglé, étranglé ! C'est grave !"

Paulo, pour sa part, est artisan-charpentier. Son quotidien, personnel comme professionnel, devient très difficile. "Sur la pancarte, j'ai écrit 'rentrée sociale 2022, ça taxe ou ça casse ?' Tout augmente dans la ville. Tout ce qui sort de notre compte augmente, mais ce qui rentre n'augmente pas", avance-t-il.

"On ne veut pas faire l'aumône, on veut une juste rétribution"

"L'équation est vite faite. Les artisans se font exploser, les coûts du carburant explosent, les coûts des matériaux explosent et on ne peut pas répercuter ça trop violemment sur nos clients. En fait, on ne veut pas faire l'aumône, on veut une juste rétribution de notre part de travail", explique-t-il au micro d'Europe 1.

2.000 personnes sont venues manifester à Marseille ce mardi. Un cortège marqué par la présence assez bruyante de lycéens en très grand nombre pour exprimer notamment leurs craintes sur leur avenir. Les enseignants dénoncent une casse de leur filière avec une prochaine réforme qui diminuera le temps d'enseignement théorique des lycéens.