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Frédéric Michel / Crédit photo : Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les agriculteurs du sud de la France restent mobilisés. Sur l'A8, les exploitants bloquent un péage proche de Fréjus, dans le sens France-Italie. Sur place, tous restent déterminés à se faire entendre, malgré des tensions avec les forces de l'ordre. 

Les blocages des agriculteurs se poursuivent un peu partout en France. Selon un dernier décompte, environ 150 actions sont en cours partout sur le territoire. Dernière en date : le blocage de l'A8, au niveau du péage de Capitou, près de Fréjus. Depuis mercredi matin, une centaine de tracteurs et plus de 200 agriculteurs bloquent le trafic dans le sens France-Italie. 

Ce jeudi matin, ni les températures à peine positives, ni le brouillard n'entament la détermination des agriculteurs comme Jean-Marie : "On a veillé toute la nuit autour des braseros parce que la température a bien baissé toute la nuit. Le petit mistral s'est levé ce matin. Et puis ça va se réveiller lentement tout à l'heure. On est déterminés à aller jusqu'au bout", assure-t-il. 

Se faire entendre

Pour Marc, stagiaire, la mobilisation va durer. "L'idée, c'est de rester deux ou trois jours de manière que notre message soit entendu et de manière que nos droits soient enfin pris en considération. D'autant que les annonces sont loin de répondre au dixième de nos préoccupations, c'est évident", assure-t-il. 

Mais sur le blocage, certains aimeraient occuper le deuxième sens de circulation du péage, comme Baptiste, viticulteur : "Dès qu'on veut faire des choses qui sortent un peu de la norme, notamment en taguant les camions étrangers, en disant que ce qu'ils transportent, ce n'est pas français mais que ça va être vendu en France et que donc, ces gens-là nous piquent le boulot et le marché, on nous l'interdit", s'agace-t-il. 

"C'est dégoûtant"

"Quand on voit qu'on a des confrères qui ont voulu bloquer Rungis, ils ont été arrêtés juste pour ça, parce qu'ils ont forcé le passage. C'est dégoûtant", poursuit-il. "On a même voulu faire une opération péage gratuit, mais on nous l'a interdit". Dans le sens où la circulation n'a pas été interrompue, ils sont nombreux dans leurs voitures et camions à klaxonner en signe de soutien.