TGV 6:22
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Alexandre Dalifard , modifié à
Pour concurrencer la SNCF, plusieurs compagnies ferroviaires voient le jour. C'est le cas de la société "Le Train" qui espère rouler dès la fin 2024 dans le Grand Ouest. Invitée dans Europe 1 Matin, la directrice générale adjointe aux opérations de l'entreprise, Catherine Pihans Le Bars, présente les aspects de cette compagnie française.

La SNCF concurrencée ? Bientôt, il sera possible de voyager dans les trains d'une nouvelle compagnie ferroviaire. Cette société, appelée Le Train, espère rouler dès la fin 2024 avec des engins d'occasion et l'année d'après avec son propre matériel. Invitée dans Europe 1 Matin, Catherine Pihan Le Bars, directrice générale adjointe aux opérations de l'entreprise, présente cette nouvelle compagnie ferroviaire, qui souhaite opérer un trafic grande vitesse intra et interrégional en commençant par le Grand Ouest.

"Optimiser le temps de parcours"

Concrètement, le projet est assez clair et peut intéresser les habitants de l'Ouest car la société privée souhaite combler un manque. "On va offrir des lignes assez longues et d'autres assez courtes. On va notamment proposer un Bordeaux-Nantes en moins de trois heures, un Bordeaux-Rennes en moins de 3h30, mais aussi un Bordeaux-Angoulême assez fréquent en 34 minutes ainsi que des prolongements vers Arcachon à partir de toutes nos lignes", détaille la responsable. Catherine Pihan Le Bars précise aussi qu'une desserte spécifique de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac sera proposée. Les personnes qui souhaitent prendre l'avion à cet aéroport pourront donc avoir une navette dédiée et laisser leur voiture chez eux. "Cela permet d'optimiser leur voyage et leur temps de transport", indique la directrice générale adjointe.

Mais l'idée derrière ce projet est avant tout de ne plus transiter par Paris. "Quand on parle des trains à grande vitesse, on parle forcément de ceux qui vont ou qui partent de la capitale. Donc le fait d'avoir des trajets directs, sans correspondance, qui ne passent pas par Paris, ça va vraiment nous permettre d'optimiser ce temps de parcours et de proposer un Bordeaux-Nantes en moins de trois heures. Cela va enfin être compétitif par rapport à la voiture", souligne Catherine Pihan Le Bars au micro d'Europe 1.

Une campagne de crowdfunding

Pour mener à bien ce projet, la société a besoin d'argent. C'est pourquoi, la compagnie privée française a annoncé le lancement en avril d'une campagne de souscription pour ouvrir son capital au grand public. "Cette ouverture du capital s'intègre donc aux particuliers et également aux entreprises du Grand Ouest qu'on va desservir. Il faut savoir que cette levée de fonds, c'est notre unique et dernière opportunité de pouvoir ouvrir le capital de l'entreprise à ces petits porteurs et acteurs du territoire. Puisque la prochaine à venir, dans les prochains mois, va être seulement réservée à de très gros acteurs des fonds d'investissement", informe la responsable. Pour cela, Le Train lance cette campagne de crowdfunding avec l'entreprise Tudigo, basée à Bordeaux. Celle-ci travaille donc à agréger toute cette communauté de voyageurs qui ont souvent sollicité la compagnie ferroviaire.

Une offre adaptée aux professionnels et loisirs

Mais concrètement, à quel type de voyageurs s'adresse la société Le Train ? Pour le coup, la compagnie ferroviaire vise deux clientèles, loisir et professionnelle. Depuis la crise sanitaire, les déplacements professionnels ont diminué. Néanmoins, dans le Grand Ouest, il y a un fort potentiel. "On va avoir une offre très adaptée pour ces voyageurs professionnels, notamment avec un Wi-Fi à bord beaucoup plus performant que ce qui peut se faire aujourd'hui. Mais aussi une classe 'affaires' qui va être adaptée pour pouvoir travailler dans le train", affirme Catherine Pihan Le Bars.

En ce qui concerne la clientèle loisir, qui sera plus nombreuse, la société va proposer une offre spécifique qui permettra d'emporter son vélo à bord du train. Celui-ci aura une capacité de 40 places pour les vélos. Cela a pour but de "lever ces barrières d'accès aux trains". De plus, le matériel utilisé permettra d'emporter des bagages beaucoup plus volumineux que les trains actuels. "Tout simplement parce que ce seront des trains à simple étage. Donc, au dessus des têtes il y aura l'espace de stockage qu'on peut trouver dans un avion", précise la responsable. Petit plus pour les surfeurs du Grand Ouest, il sera possible d'emmener les objets de loisirs dans le train, comme la planche de surf.