Nouvelle-Calédonie : «Il reste encore du chemin avant le retour à la normale», affirme Gabriel Attal

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avec AFP // Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA A
Après avoir présidé une nouvelle cellule interministérielle de crise, Gabriel Attal a estimé qu'il "reste encore du chemin avant le retour à la normale" en Nouvelle-Calédonie. Le Premier ministre a également annoncé que "les forces de sécurité intérieure continuent d'arriver en nombre sur place". 

Le Premier ministre Gabriel Attal a estimé lundi qu'"il reste encore du chemin avant le retour à la normale" en Nouvelle-Calédonie après avoir présidé une nouvelle cellule interministérielle de crise, préalable à un conseil de défense prévu dans la soirée à l'Élysée.

"76 barrages ont été détruits sur la route reliant Nouméa à son aéroport"

"Les forces de sécurité intérieure continuent d'arriver en nombre sur place grâce au pont aérien que nous avons mis en place. Nous progressons. Pas moins de 76 barrages ont été détruits sur la route reliant Nouméa à son aéroport", a-t-il précisé dans un message posté sur X, en réaffirmant la détermination de son gouvernement à "rétablir l'ordre". La Nouvelle-Calédonie est toujours en proie aux blocages lundi, et la fermeture de l'aéroport a été maintenue jusqu'à jeudi.

 

Emmanuel Macron a convoqué un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale à 18h30 "sur le suivi de la situation en Nouvelle-Calédonie" où les émeutes ont fait six morts en une semaine. Le chef de l'État avait déjà présidé un conseil de défense mercredi consacré au territoire ultramarin, pour décider d'y instaurer l'état d'urgence, puis un deuxième jeudi à l'issue duquel avait annoncé l'envoi de renforts de police et de gendarmerie pour porter leurs effectifs à 2.700 au total dans l'archipel.

Vendredi, le chef du gouvernement avait reçu à Matignon des responsables parlementaires de tous bords pour un "échange" sur la crise, où la question d'une éventuelle prolongation de l'état d'urgence a notamment été évoquée. L'Assemblée et le Sénat doivent en effet donner leur accord pour proroger cette mesure au-delà de douze jours, soit le 27 mai au soir. Un projet de loi était bien "en préparation" en fin de semaine, mais selon le député Sacha Houlié (Renaissance) le gouvernement espérait alors écarter cette option en cas d'amélioration de la situation.