Les épreuves du bac commencent lundi. 1:16
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Nathalie Chevance, édité par Antoine Terrel
Plusieurs syndicats ont lancé un appel à la grève chez les surveillants du bac pour s'opposer à la réforme de l'examen. A Istres, Annie, professeur de lettres, compte bien suivre le mouvement. 
TÉMOIGNAGE

Tous les élèves vont-ils pouvoir passer leurs examens ? Si le baccalauréat 2019 s'ouvre lundi avec les épreuves de philosophie, et que près de 740.000 jeunes sont attendues devant leur copie, un appel à la grève lancé par plusieurs syndicats pour protester contre la réforme de l'examen souhaitée par Jean-Michel Blanquer pourrait perturber le bon déroulement des épreuves dans certains établissements. Dans les académies où la mobilisation pourrait être la plus importante, un tiers de surveillants supplémentaires ont été convoqués, comme Annie. Mais cette professeure de lettres au Lycée Rimbaud, à Istres, compte bien refuser de superviser l'épreuve. 

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"Pour montrer à mon administration que je suis gréviste, je me présenterai à mon lycée à l'heure prévue, 7h30, pour dire 'je suis gréviste, ne comptez pas sur moi pour la journée'", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Cela me permettra aussi de rencontrer mes collègues, donc certains ont déjà décidé qu'ils seraient grévistes, d'autres non". "Il y aura peut-être une assemblée générale", prévient-elle. 

"Une journée essentielle de la mobilisation"

Alors que le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a assuré que les épreuves se dérouleraient "normalement", Annie, elle, assure que de toute façon, "si d'aventure certaines épreuves ne pouvaient pas se tenir dans certains établissements, les élèves concernés seraient reconvoqués". 

"Cette grève est une journée essentielle de la mobilisation", dit-elle encore, invoquant "une situation totalement exceptionnelle". Et face à l'inquiétude des parents pour les conditions de travail de leurs enfants, la professeure explique : "on est en grève pour les enfants, notre but est de défendre le bac, pas de le perturber".