Les juges d'instruction ont prononcé mercredi un non-lieu pour les deux policiers poursuivis pour le viol de cette touriste en 2014. 0:43
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L’avocate de la touriste canadienne qui affirme s’être fait violer par des policiers du 36, quai des Orfèvres s’indigne, sur Europe 1, du non-lieu prononcé mercredi.

"C’est ahurissant dans le sens où l’on a une expertise qui est tellement criante en faveur des déclarations de la victime", déplore, jeudi matin sur Europe 1, Me Sophie Obadia, l’avocate de la touriste canadienne. Après deux ans et demi d’enquête, les juges d'instruction ont prononcé mercredi un non-lieu pour les deux policiers poursuivis pour le viol de cette touriste en 2014. "Pour moi, c’était impossible qu’on aille vers un non-lieu compte tenu des expertises psychiatriques. Ces expertises nous disent que d’une part, elle est crédible dans son récit, et qu’elle est victime d’un stress post-traumatique lié à des faits de viol qui sont indiscutables."

L'avocate fait appel. L’avocate affirme vouloir faire appel de cette décision : "Le parquet de Paris fait appel également. Le débat sera à nouveau porté devant la cour d’appel de Paris d’ici six mois environ maximum".

Un scandale. Cette affaire avait ébranlé le 36, quai des Orfèvres [le siège de la PJ parisienne, ndlr]. Le 22 avril 2014, dans un pub irlandais situé en face du bâtiment, des policiers s'étaient liés avec la jeune femme, âgée de 34 ans. En pleine nuit, les fonctionnaires, qui n'étaient pas en service, lui avaient fait visiter les locaux. Elle en était ressortie en larmes un peu plus tard, extrêmement choquée.

Elle avait porté plainte pour viol. Un des policiers avait évoqué "une relation sexuelle consentie", l'autre démentant tout rapport. Des empreintes génétiques des deux fonctionnaires avaient été retrouvées sur les sous-vêtements de la jeune femme, ainsi qu'une troisième, inconnue.