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Stéphane Burgatt (correspondant à Nîmes) / Crédit photo : Sylvain THOMAS / AFP
Deux fusillades, deux décès. À Nîmes, un enfant de dix ans a été victime d'échanges de tirs, tout comme un jeune de 18 ans. Gérald Darmanin s'est rendu dans le quartier Pissevin vendredi. Il a déployé les grands moyens, mais ça ne suffit pas. Deux nouvelles attaques ont eu lieu ce week-end.

Les dernières fusillades de ce week-end, dans la métropole nîmoise, sont deux affaires sur fond de trafic de stupéfiants, confirme une source policière à Europe 1. Samedi soir, en plein centre-ville, deux jeunes à scooter ciblaient un adolescent de quinze ans, recevant par la suite un coup de couteau à la gorge. Ses jours ne sont plus en danger ce lundi matin.

Mais dans la nuit, un peu plus tard, à l'est de la ville, une rafale au fusil mitrailleur a été entendue, quartier du Mas de Mingue, connu pour son trafic de drogue. Un jeune homme est légèrement blessé. Il s'agirait d'une victime collatérale. 

Deux scènes de violences. Malgré les renforts de police et la venue de Gérald Darmanin, les Nîmois sont inquiets.

"Ça s'aggrave tous les jours"

"On a trop laissé faire. Ça s'aggrave tous les jours, je trouve", explique une riveraine excédée. "La police, elle fait ce qu'elle peut avec l'effectif qu'elle a et c'est tout. Moi, j'habite presque à côté de l'église de Saint-Paul. Il y a du trafic, il y a trop de choses…" déplore un autre habitant du quartier.

Des renforts de CRS repartiront à la fin de l'année. Ce qui suscite des interrogations aussi côté policier, où l'on demande des solutions pérennes avec au moins cinquante recrutements définitifs.