Les dernières fusillades de ce week-end, dans la métropole nîmoise, sont deux affaires sur fond de trafic de stupéfiants, confirme une source policière à Europe 1. Samedi soir, en plein centre-ville, deux jeunes à scooter ciblaient un adolescent de quinze ans, recevant par la suite un coup de couteau à la gorge. Ses jours ne sont plus en danger ce lundi matin.
Mais dans la nuit, un peu plus tard, à l'est de la ville, une rafale au fusil mitrailleur a été entendue, quartier du Mas de Mingue, connu pour son trafic de drogue. Un jeune homme est légèrement blessé. Il s'agirait d'une victime collatérale.
>> LIRE AUSSI - Nîmes : «On peut prendre une balle perdue» : les habitants montrent leur agacement à Gérald Darmanin
Deux scènes de violences. Malgré les renforts de police et la venue de Gérald Darmanin, les Nîmois sont inquiets.
"Ça s'aggrave tous les jours"
"On a trop laissé faire. Ça s'aggrave tous les jours, je trouve", explique une riveraine excédée. "La police, elle fait ce qu'elle peut avec l'effectif qu'elle a et c'est tout. Moi, j'habite presque à côté de l'église de Saint-Paul. Il y a du trafic, il y a trop de choses…" déplore un autre habitant du quartier.
>> LIRE AUSSI - Marseille, Nîmes... Envoyés «après la bataille», les policiers de la CRS 8 doutent de l'efficacité de leur mission
Des renforts de CRS repartiront à la fin de l'année. Ce qui suscite des interrogations aussi côté policier, où l'on demande des solutions pérennes avec au moins cinquante recrutements définitifs.