NDDL : une évacuation quelle que soit la décision sur l'aéroport

"L'État de droit implique dans son exécution des conditions de force mais une force juste, une force raisonnée", estime Castaner.
"L'État de droit implique dans son exécution des conditions de force mais une force juste, une force raisonnée", estime Castaner. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
Le délégué général de La République en marche a souligné dimanche que l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes se ferait par la "force" si nécessaire.

Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a souligné dimanche que l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes se ferait par la "force" si nécessaire, indépendamment du choix de construire ou non un aéroport sur ce site.

"Il faut distinguer les deux choses, la question de l'aéroport et, de l'autre côté, une question de sécurité et de sécurité sanitaire en particulier, d'occupation irrégulière d'un certain nombre de sites", a dit Christophe Castaner lors de l'émission Dimanche en politique de France 3. "Ceux qui occupent actuellement le site ont montré que leur capacité de négociation était réduite et généralement ils ont fait des coups de force", a ajouté Christophe Castaner, mais "évidemment, le moment venu, on leur demandera de restituer les lieux qu'ils occupent". "L'État de droit implique dans son exécution des conditions de force mais une force juste, une force raisonnée, avec évidemment l'ambition de ne blesser personne", a-t-il conclu.

"L'État sera extrêmement ferme". "Nous voulons une issue pacifique; nous tendrons la main (aux zadistes)", a souligné de son côté la secrétaire d'État Brune Poirson sur BFMTV. "S'ils ne prennent pas cette main tendue, le bras de l'État sera extrêmement ferme", a assuré la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. "C'est une zone de non-droit. À certains endroits cela s'apparente à un camp retranché", a-t-elle souligné.

Le rapport des médiateurs présente deux hypothèses. Quant au choix du site de l'aéroport nantais, le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement a souligné sur France 3 que le rapport remis mercredi au Premier ministre avait présenté deux hypothèses. "Depuis 30 ans on a décidé que c'était Notre-Dame-des-Landes ou rien, je pense qu'aujourd'hui on a une autre option, qui nécessite de prendre quelques semaines, mais pas beaucoup, d'ici fin janvier, pour décider laquelle des deux solution est la meilleure".

Interrogé sur le référendum organisé en 2016 en Loire-Atlantique, qui a appuyé à 55% la construction d'un nouvel aéroport, Christophe Castaner a estimé que "peut-être que si on avait posé la question dans le référendum sur le fait qu'il y avait deux solutions qui étaient proposées, et pas seulement une seule solution, le choix aurait été plus juste". "Si vous avez des éléments nouveaux, il ne faut pas être buté, ça vaut pour les politiques, ça vaut aussi pour un référendum", a-t-il souligné.

"Pas d'inquiétudes sur la décision qui sera prise par le gouvernement". En revanche le patron des députés LREM Richard Ferrand, interrogé dans Le Grand jury RTL/Le Figaro/LCI a souligné que "le Conseil régional de Bretagne (...) s'est encore réuni la semaine dernière et a réaffirmé que Notre-Dame-des-Landes paraissait être la meilleure solution". "Je n'ai pas d'inquiétude particulière" sur la décision qui sera prise par le gouvernement, a-t-il ajouté.