Renaud Muselier 1:40
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Laetitia Drevet , modifié à
Renaud Muselier, président de la région PACA, a annoncé mercredi s'être positionné auprès de l'ambassadeur de Russie pour une "précommande" de 500.000 vaccins anti-Covid Spoutnik V. "Quand il sera autorisé par l'Union européenne, je serai le premier livré", justifie-t-il dimanche sur Europe 1.
INTERVIEW

Renaud Muselier mise sur Spoutnik V. Le président LR de la région PACA avait annoncé mercredi s'être positionné auprès de l'ambassadeur de Russie pour une "précommande" de 500.000 vaccins russes anti-Covid, "sous réserve de l'autorisation" européenne. "Nous n'injecterons ce vaccin que dans le cadre de l'organisation de santé française, avec les ARS", précise-t-il dimanche, invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1. 

En début de semaine, son annonce avait provoqué l'agacement de Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, qui craignait des inégalités sur le territoire français, et la perplexité de Thierry Breton, commissaire européen, qui estimait vendredi sur Europe 1 que Renaud Muselier n'en aurait de toute façon "pas besoin". Renaud Muselier défend toutefois sa stratégie. "Quand ce vaccin sera validé par l'Union européenne, qu'il aura toutes les autorisations administratives, je serai dans les premiers à l'avoir commandé donc le premier livré", explique-t-il. 

"On pourra aller très vite"

Une précommande d'autant plus stratégique selon lui que la Commission européenne aurait été "défaillante" dans ses commandes de vaccin. "Je suis médecin et je suis sur le terrain. Ils ont pris du retard sur les commandes anticipées des vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca", dénonce le président de région. C'est donc pour compenser ces retards de livraison que Renaud Muselier a misé sur le vaccin russe. "On pourra aller très vite s'il obtient l'autorisation sanitaire européenne."

Reste que l'Agence européenne des médicament tarde à donner son feu vert au vaccin Spoutnik V. Une récente étude de la revue médicale The Lancet l'a estimé fiable à 91,6%. "C'est donc plutôt un très bon vaccin", commente Renaud Muselier. Il s'interroge de fait sur les raisons de ce délai. "Ou l’agence européenne du médicament estime que parce que c’est un vaccin russe, on ne peut pas le valider, ou elle lui donne l’autorisation. Mais cela fait un moment qu’on attend des résultats qu’on n'a pas."