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Guillaume Perrodeau
Au micro d'Europe 1, dans "Le grand journal du soir - week-end", la comédienne s'est félicitée de la mobilisation pour la manifestation organisée par le collectif #NousToutes, samedi à Paris. Mais désormais, l'actrice attend des actions fortes de la part du gouvernement.
INTERVIEW

Le collectif #NousToutes a salué samedi "la plus grande marche de l'histoire de France contre les violences" sexistes et sexuelles. À Paris, #NousToutes" a revendiqué 100.000 participants à la manifestation. Selon un comptage du cabinet Occurrence pour un collectif de médias, la marche parisienne a rassemblé 49.000 personnes. La comédienne Muriel Robin, actrice investie de longue date dans cette cause, participait à cette marche samedi. Au micro d'Europe 1, elle s'est réjouie de la mobilisation mais a désormais le regard tourné vers les annonces du gouvernement, lundi.

"On est au début de quelque chose"

"On va être plus forts et plus fortes ensemble", témoigne Muriel Robin après la marche contre les violences sexistes et sexuelles, de samedi après-midi à Paris. "On est au début de quelque chose", selon la comédienne, qui a rappelé la mobilisation de dizaines d'associations, et de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants. Mais désormais, l'actrice attend lundi, date de clôture du "Grenelle contre les violences conjugales", lancé début septembre. Le Premier ministre Édouard Philippe doit y annoncer une quarantaine de mesures. "Il faut une impulsion politique forte et des moyens conséquents pour aller dans le même sens que cette marche", a souligné Muriel Robin.

"On ne peut plus être lent"

Les chiffres des violences sexistes sont en effet terribles. Depuis le début de l'année 2019, au moins 116 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. "On ne peut plus être lent", s'alarme Muriel Robin. "Qu'est-ce que le président de la République dit à cette femme qui meurt tous les deux jours ? Il faut des décisions à la hauteur du sujet et qu'Emmanuel Macron ne soit pas silencieux trop longtemps", interpelle la comédienne. Un fléau à endiguer et qui passe par davantage de moyens. Les associations demandent 1 milliard d'euros pour lutter efficacement contre les violences sexistes.