Mort d'un jeune conducteur de scooter à Grenoble : la police hors de cause, selon l'IGPN

L'IGPN avait été saisie mardi pour préciser les circonstances de cet accident, qui s'était produit après une tentative de contrôle routier. (Photo d'illustration)
L'IGPN avait été saisie mardi pour préciser les circonstances de cet accident, qui s'était produit après une tentative de contrôle routier. (Photo d'illustration) © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans son rapport, l'IGPN souligne qu'il n'y a eu "aucun contact entre le véhicule de police et le scooter", lors de l'accident qui a coûté la vie à son jeune conducteur, lundi soir, à Grenoble.

L'IGPN, l'Inspection générale de la police nationale, a écarté jeudi toute responsabilité de la police dans l'accident de scooter qui a coûté la vie à son jeune conducteur, lundi soir, à Grenoble, lors d'un contrôle pour une infraction routière, a indiqué le parquet.

"Aucun contact entre le véhicule de police et le scooter"

"Il ressort des constatations effectuées par la brigade des accidents et délits routiers, du commissariat de Grenoble, puis par l'IGPN (…) qu'il n'y a eu aucun contact entre le véhicule de police et le scooter", a indiqué le procureur de la République Éric Vaillant. "L'enquête permet de conclure à une mise hors de cause des policiers dans leur intervention", a-t-il souligné.

L'IGPN avait été saisie mardi pour préciser les circonstances de cet accident qui s'était produit la veille sur une grande artère de la ville, au cours d'un contrôle policier auquel la victime, âgée de 21 ans, avait tenté d'échapper. Le conducteur, qui venait de griller un feu rouge et d'effectuer un "demi-tour interdit sur un pont" au guidon de son 125 cm3, a lourdement chuté vers 22h30 sur une piste cyclable alors qu'il prenait la fuite "à grande vitesse", selon le parquet. "Une trace de freinage du scooter de 8 mètres était relevée, suivie d'une trace de ripage d'une distance équivalente. Le pilote a certainement eu peur d'un bloc de ciment se trouvant sur la piste cyclable, sur lequel sont fixés des panneaux directionnels".

Cannabis, bracelet électronique et conduite sans permis

Porteur d'un casque "demi-bol peu protecteur", le jeune homme avait été transporté dans un état critique à l'hôpital. Il y est décédé mardi dans la soirée après avoir été déclaré en état de mort cérébrale. Une autopsie pratiquée jeudi matin a permis d'établir qu'il avait "récemment consommé du cannabis", addiction pour laquelle "il avait suivi des cures", a précisé Éric Vaillant, citant la mère du jeune homme. Connu de la justice, ce dernier portait un bracelet électronique au moment de l'accident. Il ne possédait pas de permis lui permettant de conduire le scooter.

En mars, le quartier du Mistral à Grenoble avait connu plusieurs nuits d'émeutes après la mort de deux jeunes de la cité de 17 et 19 ans, tués en scooter en tentant d'échapper à la police. Les victimes circulaient sans casque sur un scooter de grosse cylindrée volé, dépourvu de plaques, lorsqu'ils ont trouvé la mort en percutant un autocar, tandis qu'un véhicule de la brigade anti-criminalité les suivait.