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Geoffrey Branger / Crédit photo : Samuel Boivin / NurPhoto / NurPhoto via AFP
994 personnes ont été interpellées au cours de la quatrième nuit d'émeutes. Gérald Darmanin annonce que cette nuit de vendredi à samedi a été marquée par des violences d'une "intensité bien moindre". Mais, dans certaines villes de France, le constat n'est pas le même. 

La vague de colère déclenchée après la mort de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier, n'est toujours pas redescendue. Des commerces pillés, des voitures et des bâtiments brûlés, des tirs de mortiers contre les forces de l'ordre, tout cela pour la quatrième nuit consécutive.

Les violences sont un peu moins intenses dans certaines villes d'Île-de-France. Mais dans d'autres, de nombreux incidents sont à relever. La mairie de Persan, dans le Val-d'Oise, a par exemple été incendiée. La ville de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, s'est réveillée abasourdie et abîmée.

"Il y a de quoi avoir peur"

Les affrontements et les dégradations ont été les plus importants sur le boulevard de Valmy, à Colombes. Beaucoup de débris sur la route, des feux de poubelles éteints, des semblants de barricades, des panneaux de signalisation ou encore des carcasses de voitures calcinées.

Côté commerces, un tabac avec la devanture a été forcé. Les produits y ont été pillés. Un peu plus loin dans la rue, il y a une station essence où la boutique a résisté, mais pas les pompes qui sont en train d'être réparées ce samedi matin.

"Il y a de quoi avoir peur, je pense. Je comprends la colère. Mais quand j'ai de la colère, je me la garde pour moi. Je ne l'exprime pas au travers de la violence", explique exaspérée Sylvie, riveraine de longue date à Colombes. 

Pour l'heure, il est encore difficile de donner une idée de l'ampleur des dégâts. En revanche, tout est cassé, calciné et il y a une odeur de brûlé qui stagne dans les rues de la ville.