L'ensemble du territoire français est secoué depuis mardi 27 juin au soir par des séries d'émeutes provoquées par la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier. À Roubaix, les dégâts sont considérables. Europe 1 s'est rendue sur place dans le quartier de l'Alma pour constater les dégâts. Voitures calcinées, carcasses de véhicules encore fumantes, poubelles couchées et complètement brûlées, tout est saccagé. Ce vendredi 30 juin au matin, les pompiers sont toujours mobilisés pour tenter d'éteindre un bâtiment en feu.
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"C'est 13 ans de travail"
L'édifice en feu est un bâtiment de l'entreprise Tessi, spécialisée dans l'informatique. La scène est particulièrement choquante pour Karine, responsable de l'entreprise. "C'est un désastre. C'est 13 ans de travail. C'est 500 collaborateurs qui sont sous le choc, ils m'appellent tous. Tout le monde pleure, il n'y a pas d'autres mots. C'est violent ce qui arrive, c'est comme ça depuis deux nuits". La responsable explique que les membres de personnel ne dorment pas depuis deux jours en raison des violentes émeutes.
"Je suis dégouté", confie au micro d'Europe 1 un employé. "C'est lamentable de faire ça. 500 personnes, il n'y a plus de boulot. Voilà ce qu'ils ont gagné, la destruction d'autres foyers", poursuit-il.
Une dizaine de policiers sont toujours présents pour assurer la sécurité des sapeurs-pompiers autour du bâtiment en flammes. Ce n'est pas le seul lieu visé puisqu'un théâtre, le Colisée de Roubaix a été pris pour cible. Un hôtel près de la gare s'est également retrouvé complètement brûlé cette nuit. Au total, plus de 667 interpellations ont eu lieu sur l'ensemble de l'Hexagone dans la nuit du jeudi au vendredi 30 juin. Certaines villes ont d'ailleurs opté pour un couvre-feu afin d'éviter au maximum les débordements.