Montpellier : un médecin "antivax" placé en garde à vue

Un médecin montpelliérain est en garde à vue pour avoir remis en cause les vaccins contre le Covid-19. (Illustration) © AFP
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avec AFP

Un médecin hostile aux vaccins contre le Covid-19 a été placé en garde à vue mercredi à Montpellier, et doit comparaître pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "atteinte à la vie privée". Il est notamment connu pour avoir critiqué l'Agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie.

Un médecin montpelliérain connu pour son opposition aux vaccins contre le Covid-19 a été placé en garde à vue pour être notamment entendu sur ses déclarations incendiaires visant l'Agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie, a indiqué mercredi son avocat, Jean-Charles Teissedre. "Mon client avait prévu de se présenter devant vous, mais il en est empêché par (son placement) en garde à vue" mardi soir, a-t-il déclaré au début d'une audience devant le tribunal correctionnel de Montpellier où le médecin devait comparaître pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "atteinte à la vie privée".

"Des propos d'une grande violence"

Le prévenu, dont une centaine de partisans avait rallié les abords du palais de justice, est poursuivi pour avoir, en janvier, demandé à des élèves d'une école de Montpellier d'enlever leurs masques, et pour avoir diffusé des photos des enfants sans l'accord de leurs parents. L'audience a été reportée au 23 février à 14 heures.

A la veille de l'audience, le médecin a été interpellé mardi dans le cadre "d'une autre affaire", a précisé Jean-Charles Teissedre à sa sortie du tribunal, confirmant une information du quotidien Midi Libre. "Il y avait d'autres manières de faire, à part de vouloir faire du spectacle", que de l'interpeller, a regretté l'avocat. La garde à vue du médecin a trait à une vidéo tournée le 20 septembre par son client devant les locaux de l'ARS à Montpellier, a-t-il précisé.

Dans la vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, le médecin "profère des propos d'une grande violence et menaçants pour la vie de directeurs de l'ARS Occitanie", avait dénoncé le 23 février l'Agence régionale de santé dans un communiqué. En raison de la "gravité des faits", le ministère de la Santé et l'ARS Occitanie ont saisi le procureur de la république et l'Ordre des médecins "afin que des poursuites judiciaires et des mesures disciplinaires soient engagées" à l'encontre de leur auteur, selon le communiqué. Dans une lettre ouverte publiée dimanche, le médecin a annoncé qu'il renonçait à son diplôme et à ses activités de médecin, tout en réaffirmant son opposition aux vaccins contre le Covid, selon lui plus dangereux que la maladie elle-même.