Mobilisation des taxis : à quoi faut-il s'attendre ce jeudi à Paris et en Ile-de-France ?

Des centaines de taxis continuent de manifester ce jeudi à Paris, pour le quatrième jour consécutif, contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC, ces derniers étant parfois pris pour cible.
Des centaines de taxis manifestent ce jeudi, pour un quatrième jour consécutif à Paris, contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC, a-t-on appris auprès de leurs représentants. Un barrage filtrant a été mis en place à l'entrée de l'aéroport Charles-de-Gaulle par une vingtaine de taxis, selon un des organisateurs.
Le centre de Paris encore bloqué
Mercredi, entre concerts de klaxons et feux d'artifice sous la pluie, plusieurs centaines de taxis venus de toute la France bloquaient toujours le boulevard Raspail (6e, 7e et 14e arrondissement) à Paris, près du ministère des Transports. Ce jeudi, plusieurs centaines de taxis bloquent toujours le centre de Paris.
Sur les routes franciliennes, une manifestation sous la forme d'une opération escargot se déroule sur l'autoroute l'A1 en direction de Paris. Le cortège se déplace à très faible vitesse et occupe l'intégralité des voies de circulation, indique le site gouvernemental Sytadin. L'A13 vers Paris entre Orgeval et Rocquencourt est également concernée ainsi que l'A6 vers Paris entre Évry-Courcouronnes et Wissous.
La N12 en direction de Paris entre Bois-d'Arcy et Versailles est aussi impactée. Comptez environ 45 minutes entre ces deux lieux, au lieu de six minutes habituellement. Pour le reste de la journée, il faut s'attendre à retrouver les mêmes difficultés sur ces routes et même connaître des pics d'embouteillage. Mercredi, par exemple, peu avant 18 heures, l’Île-de-France enregistrait plus de 500 kilomètres d’embouteillages, une mesure bien supérieure à la moyenne maximale, selon Sytadin.
Les chauffeurs VTC pris pour cible
L'intersyndicale des taxis a entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés. Ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent une part essentielle du chiffre d'affaires de nombreux chauffeurs.
Le climat s'est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l'ordre, mais aussi avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC). La plateforme de VTC Uber a appelé au calme mercredi en regrettant l'agression physique de quatre chauffeurs, "incluant des menaces avec une arme à feu, un taser et même avec utilisation d'une bombe lacrymogène". Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC.