Près de 800 gendarmes et CRS seront mobilisés ce week-end. 1:29
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Benjamin Peter, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Patrick Batard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
De nombreuses actions doivent être organisées ce week-end sur le tracé de la future autoroute A69 reliant Castres à Toulouse. Les autorités redoutent des débordements similaires à ceux observés pour les bassines de Sainte-Soline. La préfecture va d'ailleurs déployer près de 800 gendarmes mobiles et CRS.

Ils pourraient être entre 1.500 et 2.000 selon une note des renseignements, dont une centaine de manifestants radicaux. Plusieurs organisations dont le mouvement d'écologie radicale Les Soulèvements de la Terre (SLT) vont mener des actions ce week-end sur le tracé de la future autoroute A69 reliant Castres à Toulouse en Haute-Garonne pour contester ce projet. Les autorités locales, redoutant des débordements similaires à ceux des bassines de Sainte-Soline, vont déployer un dispositif conséquent : au total, la préfecture a prévu de faire appel à près de 800 gendarmes mobiles et CRS.

Des craintes de sabotages

Sur place, les travaux n'ont pas véritablement commencé. D'ailleurs, depuis plusieurs jours, les militants du collectif La Voix est libre répètent qu'ici, il n'y a rien a casser. Mais ce que redoutent les autorités, ce sont tout d'abord des sabotages des engins de la société Atosca en charge des travaux à leur base de vie.

L'autre point sensible constitue le camp de Saïx, un champ privé mais situé en partie sur le tracé. C'est là que le rassemblement doit avoir lieu. Les militants ont prévu d'organiser des conférences, ils ont imaginé une course de bolides en carton pour tourner le projet d'autoroute en ridicule, et beaucoup ont prévu de passer la nuit sur place. Dès ce jeudi, des tentes commençaient déjà à s'y installer.

Samedi, en début d'après-midi, une manifestation est par ailleurs prévue le long de l'actuelle route nationale. Un parcours de 12 km a été déposé en préfecture. Mais celui-ci n'est "pas assez précis", répond pour le moment la préfecture qui exige davantage d'informations sur le chemin que compte emprunter le cortège. La préfet indique par ailleurs qu'il ne tolèrera aucune dégradation et surtout aucune installation durable après ce week-end. Il n'est pas question de laisser s'installer une ZAD qui pourrait freiner le chantier.