Police 1:13
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Gwladys Laffitte
Des syndicats de police ont appelé à plusieurs rassemblements devant des tribunaux et des commissariats en France, lundi 2 mai. Les organisations ont protesté contre la mise en examen pour "homicide volontaire" du policier qui a tué deux hommes qui ont forcé un contrôle sur le Pont-Neuf à Paris, le 24 avril. Beaucoup de policiers craignent que cette affaire les pousse à se "restreindre" en intervention. 

Quelques centaines de policiers se sont rassemblées un peu partout en France lundi en soutien à un gardien de la paix de 24 ans mis en examen pour meurtre après avoir tué deux personnes et blessé une autre le soir du second tour sur le Pont Neuf à Paris, après ce qui serait un refus d'obtempérer. Une enquête est en cours.

"Des conséquences gravissimes pour les citoyens"

Ils étaient à peu près 300 à être rassemblés à quelques mètres du Pont Neuf à Paris, à l'appel du syndicat Alliance et UNSA Police dans un contexte d'élections professionnelles à venir. Maxime, policier à la brigade des transports en commun franciliens est venu afficher son soutien à son collègue. Il a peur que ce motif de mise en examen ne fasse peur aux policiers qui pourraient se retrouver en situation de danger. 

"On n'est pas du tout serein"

"Je pense qu'on essaye de faire peur à l'ensemble de la profession et ça peut avoir des conséquences gravissimes non seulement pour nous mais également pour l'ensemble des citoyens", estime-t-il sur Europe 1.

"A force, ça va créer des policiers qui vont être tétanisés sur le terrain, qui ne vont plus faire leur travail et défendre leur vie et celle des citoyens. Là, c'est gravissime. Le dernier rempart cède et là, c'est fini. Ça m'interroge et ça m'inquiète. Parce que moi, en tant que policier, demain, je me demande ce qu'il va se passer si à mon tour, j'ai affaire peut-être à des magistrats qui sont politisés et qui veulent se faire un policier. On n'est pas du tout serein en fait. C'est ça le problème", déplore-t-il.