Mis en en examen pour viol, Marc Machin retourne en prison

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avec AFP , modifié à
Déféré samedi soir au terme de sa garde à vue, il a été mis en examen dimanche pour viol sous la menace d'une arme, extorsion avec arme et escroquerie.

Marc Machin, victime d'une erreur judiciaire et dont la condamnation pour meurtre avait été annulée en 2012, a été mis en examen dimanche pour viol et placé en détention provisoire, a indiqué une source judiciaire à l'AFP. Cet homme, qui avait passé à tort six ans et demi en prison, avait été interpellé jeudi dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Paris. Déféré samedi soir au terme de sa garde à vue, il a été mis en examen dimanche pour viol sous la menace d'une arme - en l'espèce un couteau -, extorsion avec arme et escroquerie, a précisé la source judiciaire.

Suspecté d'avoir commis un viol.Marc Machin est suspecté d'avoir commis un viol le 24 avril dans le 11ème arrondissement de Paris, selon l'hebdomadaire Le Point. Il aurait forcé la victime à des relations sexuelles avant de la contraindre à effacer les traces du crime et de dérober sa carte bleue. En 2004, alors âgé de 19 ans, il avait été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le meurtre à coups de couteau de Marie-Agnès Bedot, commis le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly, dans les Hauts-de-Seine. Sa condamnation avait été confirmée en appel.

Procès en révision. Mais en mars 2008, un SDF de 33 ans, David Sagno, s'était accusé de ce meurtre et de celui d'une autre femme commis au même endroit en 2002, conduisant à la libération de Marc Machin. En 2012, ce dernier avait fini par être acquitté à l'issue de son procès en révision, devenant la huitième personne en France depuis la Seconde Guerre mondiale à être innocentée à l'issue d'une telle procédure. La justice lui avait alors attribué 663.320 euros d'indemnisation.

Multiples condamnations. Depuis sa sortie de prison en 2008, Marc Machin a toutefois accumulé les condamnations, notamment en 2010 à trois ans d'emprisonnement pour des agressions sexuelles, et en 2013 à six mois de prison avec sursis pour recel de vol et violences. Il était brièvement retourné en prison en janvier 2016 pour s'être soustrait à ses obligations liées à certaines de ces condamnations.