Mineur tué à Limoges : un jeune s'accuse du meurtre

L'homme s'est livré de lui-même à la police (illustration).
L'homme s'est livré de lui-même à la police (illustration). © NOEL CELIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Un jeune Comorien s'est présenté au commissariat de Limoges dans la nuit pour s'accuser du meurtre d'un jeune dans un quartier sensible de la ville mercredi.

Un jeune Comorien, qui se dit âgé de 17 ans, s'est livré à la police, s'accusant de la mort par arme à feu, mercredi, d'un autre jeune dans un quartier sensible de Limoges, a indiqué jeudi le procureur de la République de Limoges. "Il s'est présenté aux alentours de 2h du matin (dans la nuit de mercredi à jeudi), et a été placé en garde à vue", a précisé le directeur adjoint de la police judiciaire de Limoges, Jérémie Bosse-Platière, lors d'une conférence de presse.

Des circonstances "très confuses". Peu après le drame, un jeune Limougeaud, âgé de 21 ans, avait également été interpellé par la police et placé en garde à vue après avoir été désigné par des riverains du quartier de la Bastide comme ayant participé à l'agression mortelle. "Les circonstances de ces événements sont encore très confuses", a insisté le procureur de Limoges, Gilbert Emery. "Il semblerait qu'il y ait eu une première altercation au pied de l'immeuble dans le cadre d'un attroupement où beaucoup de personnes étaient présentes." "Les faits, qui se sont déroulés sur plusieurs dizaines de minutes, se sont poursuivis dans un couloir de l'immeuble devant l'appartement de la victime. C'est à cet endroit qu'elle a été atteinte par un tir de carabine à plombs sur le côté droit, de l'épaule au torse. Elle a été ramenée dans l'appartement par ses proches, présents et est décédée sur place", a-t-il expliqué.

Altercation sur fond de rivalité. "Selon toute vraisemblance, il pourrait s'agir d'une altercation entre jeunes en déprise, sur fond de rivalité ou de dette", a précisé Gilbert Emery. La victime, âgée de 16 ans, était déscolarisée. Quant à l'auteur présumé du tir de carabine, qui habitait le même quartier sensible, "nous tentons encore d'établir son identité et son âge avec certitude, car il a plusieurs alias connus. En l'absence de confirmation de son âge, nous lui appliquons le régime des mineurs", a-t-il précisé, soulignant que l'arme était toujours recherchée. En raison des circonstances "particulièrement confuses" autour de ce drame, une information judiciaire devait être ouverte d'ici vendredi.