Mieux former les médecins, un clip choc... Le plan d’Agnès Buzyn pour les enfants en danger

La ministre des Solidarités et de la Santé dévoile mardi sa stratégie de protection de l'enfance.
La ministre des Solidarités et de la Santé dévoile mardi sa stratégie de protection de l'enfance. © ERIC FEFERBERG / AFP
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Eve Roger, édité par Clémence Olivier
La ministre de la Santé dévoile mardi sa stratégie de protection de l'enfance. Elle prévoit notamment de mieux former les médecins et appelle chacun à plus de vigilance.

Comment mieux repérer les situations à risques ? Et mieux déceler si les enfants sont en danger ? A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, mardi, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, dévoile sa stratégie de protection de l'enfance avant de présenter un plan plus détaillé dans les mois qui viennent.

S'appuyer sur les PMI. La ministre compte s'appuyer sur les PMI, ces centres de santé qui reçoivent les enfants en bas âge, pour identifier les mères qui peuvent avoir du mal à s'occuper de leurs enfants. Ce peut être le cas des femmes ayant fait un déni de grossesse ou de celles qui ont vécu une dépression post-partum.

Mieux former les médecins. La ministre envisage aussi de renforcer la formation des médecins afin qu'ils détectent les cas de bébés secoués. Les agents des Caisses d'allocation familiale seront également amenés à être plus vigilants aux moments charnières de la vie. Un divorce ou une perte d'emploi peuvent avoir des incidences sur les enfants.

Un clip choc. Enfin, chacun est invité à être plus attentif à ce qui se passe chez son voisin à travers un clip financé par le gouvernement qui sera diffusé ce soir sur France 2 juste avant le journal de 20 heures. Il enjoint les témoins de violences à prendre leur téléphone et à composer le 119, le numéro d'appel pour l’Enfance en Danger. L'an dernier, la plateforme a reçu 470.000 appels dont un tiers qui venaient des voisins mais aussi des enseignants ou de médecins inquiets. 

Soutien à l'interdiction de la fessée. Mardi matin, la ministre a également confirmé dans le quotidien La Croix le soutien du gouvernement à la proposition de loi MoDem qui vise à interdire les châtiments corporels et les violences verbales. Le texte sera examiné à l'Assemblée le 29 novembre prochain.