Meurthe-et-Moselle : sa maison fait de l'ombre à sa voisine, la justice lui ordonne de la raser

Maisons illustration, FRED TANNEAU / AFP 1280
La justice a confirmé en cassation le verdict pris en première instance puis en appel (photo d'illustration). © FRED TANNEAU / AFP
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Une habitante d'Essey-lès-Nancy en Meurthe-et-Moselle est contrainte de raser sa maison construite en 2011 suite à une plainte de sa voisine, au prétexte qu'elle lui faisait de l'ombre.

 

Sarah Rebaï est abattue. Le résultat de son pourvoi en cassation est tombé la semaine dernière, cette habitante d'Essey-lès-Nancy en Meurthe-et-Moselle doit raser sa maison construite en 2011, comme le rapporte L'Est Républicain. Une décision de justice qui fait suite à une plainte de sa voisine, encombrée par le fait que cette nouvelle maison faisait de l'ombre à son jardin et sa terrasse.

"C'est dur pour moi." En première instance en 2014, puis en appel en 2015, la justice était allée dans le même sens mais Madame Rebaï "n'attendai(t) pas cette décision" : "J'ai tout fait pour me battre, pour garder ma maison. C'est dur pour moi." Elle avait fait bâtir, conformément au permis de construire qui lui avait été délivré, une extension de 130 mètres carrés à sa maison pour ensuite s'y installer avec ses deux enfants et louer la demeure principale à des particuliers.

"S'il y avait véritablement eu un problème d'ensoleillement et de luminosité, l'autorité administrative n'aurait pas délivré le permis de construire, elle l'a fait", soulève son avocate, Me Françoise Thouin-Pallat avant d'ajouter : "Quand on connait le dossier, on sait très bien que cette voisine n'habite pas sa maison. Madame Rebaï, c'est la sienne, elle y habite et elle en a besoin."

Ecrire à Macron en dernier recours. Sarah Rebaï, au chômage, doit désormais débourser 12.000 euros de frais de justice de sa poche. Elle n'a pas souhaité saisir la Cour européenne des droits de l'Homme car elle juge la procédure trop compliquée. Dans son esprit, il existe un dernier recours envisageable : écrire à Emmanuel Macron.