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Menaces de mort et de viols, surveillance... Des dealers font fuir des travailleurs sociaux à Marseille

Stéphane Burgatt - Mis à jour le . 1 min
Menaces de mort et de viols, surveillance... Des dealers font fuir des travailleurs sociaux à Marseille
Menaces de mort et de viols, surveillance... Des dealers font fuir des travailleurs sociaux à Marseille AFP / © Miguel MEDINA / AFP

Dans les quartiers nord de la ville de Marseille, à la cité les Flamants, la maison départementale des solidarités est aujourd'hui désertée. Les agents sociaux, qui travaillaient dans la peur, ont du partir après des menaces depuis deux semaines.

Intimidations, menaces, impossibilité de circuler à cause des chicanes installées par les dealers... Ces employés du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône n'en peuvent plus. Les menaces et coups de pression des dealers omniprésents se sont intensifiés jusqu'au point de non-retour. 

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"Ça grimpait dans les derniers mois sur des menaces de mort et de viol. Il y a une trentaine de chouffe au quotidien sur les toits, dans la rue, il y a des drones qui nous ont observés", détaille une employée, au micro d'Europe 1. Un problème qui couve depuis des années et s'aggrave ces derniers mois dans cette cité verrouillée. 

"En 26 ans, moi, je vois un changement. À 9h du matin, ils demandent où vous allez, pourquoi, qui vous êtes. Ils vous suivent avec le scooter, vous amènent quelque part. C'est eux qui ont la main sur le territoire". 

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Traverser les chicanes et points de deal à la nuit tombée

Ces travailleuses sociales souhaitent conserver l'anonymat absolu après avoir exercé dans une terreur quotidienne : "Quand c'est l'hiver, il fait nuit tôt, donc partir en pleine nuit, traverser ce réseau, toutes ces poubelles, tous ces jeunes qui sont là, où on voit très bien qu'on gêne. On se fait comprendre qu'on n'a pas le droit de toucher les poubelles, on n'a pas le droit de rester stationné à un endroit, c'est toujours des menaces". 

Avec un sentiment d'abandon, puisque c'était à elles d'organiser leur sécurité : "On essaye de s'organiser entre nous mais c'est pas à nous de s'organiser, à se dire, venez on part tous ensemble à 17h pour éviter qu'on se retrouve toutes seules dans le parking". Toutes attendent maintenant la tenue d'une réunion de sécurité en préfecture ce jeudi.