Mehdi Nemmouche attendu en France pour être mis en examen

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Pierre de Cossette, édité par A.H. , modifié à
Le transfert de Mehdi Nemmouche, auteur présumé de l'attentat du musée juif de Bruxelles en 2014, mercredi entre la Belgique et la France, va être effectué sous très haute surveillance.

Il est l'un des noms du terrorisme islamiste. Mehdi Nemmouche, qui pourrait être jugé en 2018 pour l'attentat du musée juif de Bruxelles, doit être transféré de la Belgique à la France mercredi. Soupçonné d'être l'un des geôliers des quatre journalistes français - Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres - détenus pendant dix mois en Syrie, entre juin 2013 et avril 2014. Un juge français doit lui signifier sa mise en examen.

Un transfert ultra-sécurisé. Le convoi doit se faire sous très haute surveillance. Comme lors du transfert de Salah Abdeslam il y a un an et demi, c'est le GIGN qui va se charger d'escorter Mehdi Nemmouche, de sa prison belge à l'Île de la Cité, à Paris. Le plus grand secret entoure le dispositif.

Des menaces contre les journalistes otages. La voix de Mehdi Nemmouche a été reconnue par les quatre otages français devant les enquêteurs. Dans les sous-sols de l'hôpital d'Alep, Nemmouche chantait du Charles Aznavour et déclamait des sketchs des Inconnus. Mais surtout, quand il ne frappait pas, il menaçait d'égorger nos confrères. Quelques mois avant l'attentat du musée juif, il aimait aussi raconter qu'il tuerait volontiers des petites filles israélites, à la kalachnikov.

Un avocat rompu à l'exercice. Pour sa première comparution devant le juge d'instruction mercredi, tout porte à croire que Medhi Nemmouche va garder le silence. Assez logiquement, il devrait attendre de connaître le dossier, et prendre le temps de faire plus ample connaissance avec son avocat, Me Francis Vuillemin, ancien défenseur de Maurice Papon, ou du terroriste Carlos. Le genre d'avocat sans peur dont le profil a plu à Mehdi Nemmouche. Les deux hommes se sont entretenus pour la première fois au téléphone, vendredi dernier, pendant une heure. Mercredi matin, ils auront 30 minutes pour se voir avant une mise en examen rapide, et un retour en Belgique dans la journée.