Mayotte 1:41
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William Molinié, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : GREGOIRE MEROT / AFP , modifié à
Ces dernières années, Mayotte est fortement touchée par l'immigration clandestine. Pour lutter contre cela, l'opération Wuambushu va être lancée sur l'île. 500 policiers et gendarmes en renfort sont arrivés dans le 101e département de France, dont une section de la CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines.

À Mayotte, l’opération de lutte contre l’immigration clandestine se précise. Destruction des logements de fortune, interpellations et expulsions des clandestins, 500 policiers et gendarmes en renfort sont arrivés sur l’île, dont une section de la CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines. Dans le 101e département de France, les prochaines heures risquent d’être tendues.

5.000 logements illégaux détruits et 10.000 clandestins expulsés

Il y a comme un air de calme avant la tempête. Mayotte retient son souffle à quelques heures d’une opération présentée comme inédite. Sur plusieurs mois, au moins 5.000 logements illégaux vont être détruits et 10.000 clandestins seront expulsés. Pour cela, les forces de l’ordre s’attendent à une résistance violente. "Vous avez certains quartiers qui font des descentes sur d'autres quartiers sur fond de rivalité et qui génèrent automatiquement des émeutes. On retrouve donc une centaine de jeunes cagoulés et armés de cailloux, de pavés et de machettes", détaille Abdel Sakhi, policier à la BAC de nuit et délégué syndical d’Alternative Police. Avec de telles opérations de masse, il se demande "s'il faut s'attendre à des révoltes de masse également". "Et là, ça sera à nous, policiers sur le terrain, de gérer tout ça", note Abdel Sakhi.

Selon les informations d’Europe 1, les premiers coups de pelle dans les bidonvilles sont prévus à partir de lundi. D’ici là, les services de l’Etat se préparent. Les policiers de la CRS 8 venus de Paris vont être briefés ce vendredi par leurs collègues locaux. Une simulation d’expulsion de clandestins va aussi avoir lieu durant le week-end pour mesurer la réactivité de la police aux frontières et de la justice administrative. Avec au moins 55.000 clandestins sur l’île, le système risque de saturer rapidement.