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Louise Sallé, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : ALAIN JOCARD / AFP
À 34 ans, Gabriel Attal est l'étoile montante de la Macronie. Nommé ministre de l'Éducation nationale jeudi, en remplacement de Pap Ndiaye, l'ancien ministre des Comptes publics devra faire face à un ministère difficilement maniable, avec de nombreux dossiers complexes à traiter. Quels sont les chantiers prioritaires qui attendent le nouveau ministre à la rentrée ?

À peine nommé, le nouveau ministre de l'Éducation nationale a dévoilé sa feuille de route jeudi. Elle repose sur trois piliers ou trois fondamentaux : le respect de l'autorité, les savoirs fondamentaux et le respect de la laïcité. Clin d'œil de l'histoire ou du destin ? Gabriel Attal a débuté sa carrière politique dans ce même ministère, rue de Grenelle. Il était alors secrétaire d'État en charge de la Jeunesse. Il revient cette fois-ci par la grande porte.

Un retour à l'autorité

Après les émeutes, il est urgent de redonner du sens à l'école pour construire une société plus apaisée. Gabriel Attal prône donc un retour à l'autorité. "L'autorité, effectivement, ça s'apprend. Nous, ce que l'on veut, ce sont des adultes face aux enfants, pour leur apprendre les règles de vie ensemble. Et aujourd'hui, on constate qu'il y a de moins en moins d'adultes dans l'école, qu'ils soient enseignants, médecins, assistants sociaux. Nous, ce qu'on va demander à Gabriel Attal, ce sont des adultes face aux enfants pour pouvoir avoir ce travail éducatif", avance Grégoire Ansel préside la Fédération des parents d'élèves.

Attal face au manque d'enseignants

C'est le caillou dans la chaussure du nouveau ministre : la pénurie d'enseignants. Si elle est moins marquée que l'année dernière, 3.000 postes n'ont pas été pourvus au concours cet été. L'attractivité du métier n'est donc toujours pas gagnée.

Gabriel va aussi devoir s'assurer de la mise en œuvre du pacte enseignant. Dès septembre, la rémunération des professeurs pourra augmenter en échange de missions supplémentaires. Mais les enseignants se montrent très réticents à accepter des heures en plus. Dernier sujet dans les tiroirs, l'uniforme à l'école. Le débat pourrait revenir sur la table, selon l'entourage du nouveau ministre.