Manifestation des agriculteurs : "Les gens nous regardent avec défiance"

Plus de 1.000 tracteurs doivent converger vers l'avenue Foch, dans le 16ème arrondissement de la capitale, en milieu de matinée. (photo d'illustration)
Plus de 1.000 tracteurs doivent converger vers l'avenue Foch, dans le 16ème arrondissement de la capitale, en milieu de matinée. (photo d'illustration) © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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Caroline Baudry, édité par Ugo Pascolo
Ils avaient déjà manifesté par deux fois au mois d'octobre, ils le font encore ce mercredi. Toujours en colère, les agriculteurs veulent montrer leur ras-le-bol ce matin en convergeant vers Paris à bord de plus d'un millier de tracteurs. Ils veulent notamment une rencontre avec Emmanuel Macron pour qu'ils puissent prendre part aux décisions du gouvernement en matière d'alimentation. 

Traités de libre-échange, États généraux de l'alimentationarrêtés anti-pesticides validés, mais aussi agri-bashing...les agriculteurs sont toujours en colère et comptent le faire savoir. Après deux journées de mobilisations au mois d'octobre, ils manifestent de nouveau dès 6 heures ce mercredi matin. Plus de 1.000 tracteurs venus de plusieurs régions vont emprunter les grands axes autour de Paris pour converger vers l'avenue Foch, dans le 16ème arrondissement, en milieu de matinée. Ils demandent à rencontrer Emmanuel Macron pour prendre part aux décisions du gouvernement.

Entendu sur europe1 :
On a du mal à comprendre

Parmi ces manifestants Julien Thierry, un agriculteur de 35 ans qui va emprunter l'autoroute A10 depuis les Yvelines pour rallier la capitale. Il dénonce l'agri-bashing dont il est victime. "Je suis revenu sur l'exploitation familiale en 2015, et c'est surprenant de voir que les gens nous regardent avec défiance alors qu'on était bien vu. On a du mal à comprendre ça.", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Ce qu'on voudrait aussi c'est rétablir un vrai débat : quand on regarde les personnes qui s'expriment sur l'utilisation des pesticides. A aucun moment on ne donne la parole aux agriculteurs, mais on la donne à des associations écologiques qui ne savent pas comment ça se passe dans la réalité.", estime l'agriculteur. 

"On demande au grand public d'accepter d'échanger avec nous pour qu'on puisse leur expliquer ce qu'on fait pourquoi, et qu'ils se rendent compte que tout n'est pas forcément si facile que ça pour produire et qu'on a des contraintes.", plaide le jeune homme.