Jacques Bailet 2:25
  • Copié
Rémi Duchemin
A l’occasion de la Journée contre la gaspillage alimentaire, Jacques Bailet​, président de la fédération des Banques alimentaires, est venu expliquer sur Europe 1 les besoins des associations pour lutter contre la précarité alimentaire.
INTERVIEW

Les chiffres donnent le tournis. Chaque année en France, 10 millions de tonnes nourriture sont jetées. Au niveau mondial, l’ONU a calculé que 14% des denrées consommables sont perdues entre le producteur et la vente au détail. Une situation difficile à accepter pour ceux qui luttent au quotidien contre le gaspillage et la précarité alimentaires. A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, transposée en France en Journée contre le gaspillage alimentaire, Jacques Bailet​, président de la fédération des Banques alimentaires, est venu sur Europe 1 expliquer la nécessaire action de son association, et lancer un appel pour disposer plus de moyens.

"La situation est inacceptable. C’est le rôle des banques alimentaires de dire qu’on ne peut pas, dans un pays comme le nôtre, avoir des gens en grande précarité alimentaire et avoir par ailleurs des marchandises, des denrées jetées", s’insurge Jacques Bailet. "C’est pour ça que tous les matins on va collecter, on va ramasser. On est sur un niveau de 75.000 tonnes par an sauvé du gaspillage et redistribué aux gens en grande précarité."

"Ces denrées existent. Il faut aller les prendre. Mais il faut des gros moyens"

Et qui dit précarité alimentaire dit aussi alimentation de mauvaise qualité. "On ne peut pas avoir des denrées de qualité qui n’iraient pas à des gens en précarité et en déséquilibre nutritionnel. Les gens démunis ont le droit au même équilibre et à des denrées de qualité", martèle-t-il. "Ces denrées existent. Il faut aller les prendre. C’est ce qu’on fait tous les matins. Mais il faut des gros moyens. Il faut des bénévoles, il faut des moyens financiers."

Jacques Bailet lance donc un appel. "On a besoin de bras, on a 6.500 bénévoles, on a besoin d’argen ; on a besoin le 29 et 30 novembre, de gens qui vont donner au sortir des magasins lors de notre collecte nationale", énumère-t-il. "On a besoin de toutes les bonnes volontés parce qu’on a 4,5 millions de personnes en précarité alimentaire en France."