Laura Slimani, à l'antenne d'Europe 1. 1:13
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M.Be. , modifié à
Laura Slimani, présidente des jeunes socialistes européens, estime que, à défaut de retrait, il faudra faire des changements dans la loi Travail pour éviter la rupture à gauche. 
INTERVIEW

224.000 manifestants ont battu le pavé aujourd'hui dans l'Hexagone contre la loi Travail. "C'est une belle première manifestation. Mais en tant que socialiste, je ne parlerais pas de succès car ce n'est jamais un succès d'avoir autant de personnes de gauche dans la rue contre un gouvernement de gauche", a regretté Laura Slimani, présidente des jeunes socialistes européens, invitée du Club de la presse d'Europe 1 mercredi. 

Alors que l'Unef appelle déjà à une nouvelle mobilisation des jeunes le 17 mars, Laura Slimani n'écarte pas la possibilité de retourner dans la rue. "En fonction des annonces qui seront faites ou non par le gouvernement, il faudra poursuivre la mobilisation. Mais nous voulons arriver à un compromis", a -t-elle nuancé.

Des changements à défaut d'un retrait. "Le retrait de la loi serait préférable. Mais, pour que le gouvernement ne perde pas la face, il faudrait faire des changements extensibles de cette loi", explique la présidente des jeunes socialistes européens. Les jeunes socialistes français ont rencontré la ministre du Travail pour lui faire des propositions, assure-t-elle, sur des dispositions qu'ils souhaitent voir retirées et intégrées au texte, comme l'ouverture du RSA aux chômeurs de moins de 25 ans.

Evoquant le chapitre de la déchéance de nationalité, Laura Slimani est inquiète des "ruptures qui sont trop fortes" à gauche et appelle le gouvernement à agir. "Je ne souhaite pas la rupture totale à gauche", affirme-t-elle. "Mais pour ça il faut s'en donner les moyens, et arriver à un projet de loi qui protège véritablement les salariés."