Des casseurs dans le centre de Nantes. 1:32
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Francois Coulon avec G.M. , modifié à
Les commerçants nantais auraient perdu près d'un million d'euros depuis le début de la mobilisation contre la loi Travail.
REPORTAGE

La mobilisation contre la loi Travail commence à peser sur l’économie dans certaines grandes villes. À Nantes, où les manifestations ont été particulièrement violentes, les commerçants ne cachent plus leur ras-le-bol.

Un million de pertes.Après 16 manifestations qui ont toutes entraîné des débordements, la facture est astronomique. En quelques semaines, elle dépasse déjà les 250.000 euros pour les transports nantais, plusieurs centaines de milliers d'euros pour la mairie de Nantes et près d'un million d'euros pour les 1.200 commerçants du centre-ville. "On est sur des baisses de chiffre d’affaires pour les journées de manifestation entre 50 et 100% pour les commerçants qui sont obligés de fermer. Certains ont commencé des procédures de chômage technique pour leurs salariés", explique Nathalie Deniau Millon, présidente de l'association Plein Centre à Nantes. "C'est complètement démentiel de continuer à travailler dans des conditions pareilles", insiste-t-elle.

Des commerçants sur la corde raide. Face à cette situation, certains commerçants sont sur la corde raide. "On a un peu plus de 20.000 euros de pertes en un mois. On a fermé 13 fois en avril. On fait trois fois moins de chiffre d'affaires que d'habitude par jour. C'est vraiment la catastrophe, on est très inquiet", explique le gérant d'un restaurant de la ville. "Si ça continue comme ça, encore un mois et on va commencer les licenciements et tout remettre en question. Est-ce que l'on quitte tout ? Est-ce que l'on vend ?", s'irrite-t-il. En attendant la fin de la contestation, les commerçants demandent à l'État de les indemniser.