Le ministre Eric Dupond-Moretti présente ce mercredi deux textes qui doivent améliorer considérablement l'état de la justice en France. (Illustration) 1:23
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Dimitri Vernet
Face à la surpopulation carcérale et au manque de personnel, le ministre de la justice présente ce mercredi deux textes de loi. Objectif : moderniser la justice française, décriée parfois par ces acteurs et par les citoyens. Mais que vont concrètement changer ce projet ? Europe 1 fait le point. 

Quel avenir pour la justice en France? C'est la question à laquelle le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, devra répondre grâce à la présentation de deux projets de loi en Conseil des ministres ce mercredi. Le premier projet devrait augmenter le budget de la justice à près de 11 milliards d'euros d'ici quatre ans, tandis que le deuxième devra moderniser les procédures et les tribunaux. Si ces mesures sont issues des états généraux de la justice, concrètement, que vont elles changer ? Europe 1 fait le point. 

L'objectif est clair : construire une justice plus rapide, plus accessible et surtout plus efficace réduisant par deux les délais des procédures. Au menu de ce qui sera présenté aux ministres : sécuriser financièrement les promesses d'embauches de 10.000 fonctionnaires d'ici à 2027, revaloriser les salaires des personnels de justice ou encore simplifier l'accès à la magistrature aux personnes ayant une expérience professionnelle antérieure dans le domaine juridique. 

15.000 places supplémentaires dans les prisons

Ce plan compte également s'attaquer au problème de la surpopulation carcérale, qui a atteint un niveau historique en avril 2023. Car la France compte environ 73.000 détenus pour seulement 60.000 places disponibles. Le projet de loi prévoit ainsi la création de 15.000 places supplémentaires dans les prisons. 

Pour appliquer ces différentes mesures ce plan d'action, séquencée en deux projets de loi, a pour objectif d'augmenter le budget de la justice d'ici 2027, de près de 60% à l'issue des deux quinquennats. Ces deux projets de loi, arriveront au Parlement avant l'été.