Logements sociaux : le RN pointe la surreprésentation des immigrés dans le parc HLM
Les logements sociaux sont en pleine crise. Alors que le nombre de demandeurs frôle les trois millions de personnes, certains politiques mettent l'accent sur la trop grande représentation de personnes issues de l'immigration dans le parc social.
L'immigration pèse-t-elle sur nos logements sociaux ? À l'occasion de l'ouverture du congrès HLM, ce mardi, l'alerte a été donnée sur le nombre de personnes en attente d'un logement social en France. Ainsi, près de 2,87 millions de demandeurs attendent un HLM.
Dans le détail, près de 35% des immigrés présents en France vivent dans le parc de logements sociaux, selon la conclusion de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie. Une proportion dénoncée par une partie de la classe politique.
Une concurrence grandissantes entre Français et ressortissants étrangers ?
En ne regardant que le parc HLM, environ 40% des logements sociaux sont actuellement occupés par des immigrés ou des descendants directs d'immigrés. Une surreprésentation dans les HLM avec de fortes disparités selon les pays d'origine. Par exemple, 57% des immigrés d'Afrique sahélienne résident dans des habitations à loyer modéré, tandis que ce taux s'élève à seulement 8% pour les immigrés de Chine.
Une situation que s'empresse de dénoncer le Rassemblement national à l'occasion du congrès HLM. "On a un vrai problème, c'est-à-dire qu'il y a une concurrence qui s'installe entre les Français et les ressortissants étrangers", juge Frédéric Falcon, député RN de l'Aude, qui réclame une priorité d'accès aux logements sociaux pour les Français.
Un système paralysé
"La typologie de l'immigration fait que, bien souvent, ils passent devant les ménages français, parce que souvent ce sont des ménages dans lesquels ils sont nombreux et avec des niveaux de revenus qui sont faibles", poursuit-il.
Avec un taux de rotation annuel des occupants inférieur à 7%, le système HLM est aujourd'hui paralysé. Certaines familles gardent en effet leur logement sur plusieurs générations. Une réticence à quitter les lieux qui s'explique selon cette étude par la volonté de ne pas quitter sa communauté et de conserver un avantage financier loin d'être négligeable.