Très rapidement, Lise a su qu'elle attirait les regards. (Photo d'illustration)
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Clémence Olivier , modifié à
Lise est belle et elle l'assume. Lundi, au micro d'Eve Roger sur Europe 1, elle explique ce que sa beauté lui a apporté comme avantages au quotidien.
VOS EXPÉRIENCES DE VIE

Lise, 26 ans, a des traits fin, une bouche pulpeuse, un corps élancé. Bref, elle est belle, si l'on se rapporte à la plupart des standards de beauté européens. Très rapidement, elle a su qu'elle attirait les regards mais faisait profil bas pour se faire accepter des autres et ne pas trop susciter la jalousie. Aujourd'hui, elle assume pleinement mais ne veut pas seulement être caractérisée par cela. Elle le raconte lundi au micro d'Eve Roger sur Europe 1.

"Je correspond aux critères de beauté de notre culture française. J'ai un petit nez, de grands yeux, une bouche pulpeuse, j'ai un visage relativement symétrique, j'ai des caractéristiques féminins. Je suis plutôt fine, élancée. C'est pour ça que je me considère comme belle, parce que je me reconnais dans les stéréotypes de la beauté de notre société.

C'est vraiment le regard social qui vous adoube. À l'école, je pense que les professeurs étaient plus gentils avec moi parce que j'étais belle, d'autant que je n'étais pas une fille qui allait surjouer sa beauté. Je me suis aussi rendue compte très vite que le regard des garçons allait automatiquement sur moi. Au lycée, je voyais des garçons me regarder de loin, me suivre dans la bibliothèque, m'observer. Je ressentais l'attirance que je suscitais.

Une situation qu'elle vit comme un privilège...

J'avais l'impression d'être un peu l'élue. Quand on sort, on se fait draguer, dans la rue on a des compliments. Je me disais que j'avais de la chance. Ça m'a apporté une certaine confiance, une estime de moi même. J'avais la sensation de pouvoir avoir tous les garçons que je voulais. Il n'y avait pas de limite.

Mais d'un autre côté, ça me faisait peur, j'avais la sensation d'être un genre de fantasme et je craignais de ne pas être à la hauteur. Je me demandais si ces personnes allaient aussi être séduites par ma beauté intérieure. Ça me paralysait et pendant longtemps, j'ai joué la fille inaccessible. Ça me faisait plaisir de savoir que j'attirais mais ça n'allait jamais plus loin. 

>> De 15h à 16h, partagez vos expériences de vie avec Olivier Delacroix et Eve Roger sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Mais petit à petit, elle commence à assumer...

J'ai eu le déclic au fur et à mesure de mes relations amoureuses. Ma première vraie relation, c'était à l'âge de 20 ans. Je me suis rendue compte que je servais de trophée. À ce moment-là, je me suis dit qu'il y avait un problème. J'ai alors commencé un travail sur moi, j'ai réfléchis à comment je vivais ma beauté et je me suis rendue compte que je ne l'assumais pas, que je la voyais plus comme un cadeau empoisonné. Or, quand on n'est pas sûr de soi, on attire des hommes qui vont se servir de notre beauté pour se sentir beaux. Quand on assume d'être belle, c'est plus sain. On ne se caractérise plus que par ça et du coup, on choisit les bonnes relations".